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LE VPOLYNÉSIEN 0U MAORI. 35
comme nous l’avons dit, l’on a découvert des carac-
tères écrits semblables à ceux dont se servent les In‘-
diens du Mexique; la communauté de diverses cou-
tumes telles que- celles de se raser la tête commeles
Peaux-Rouges, en conservant une mèche sur le som-
met, de se frotter nez contrenez en guise de bien-
venue, de porter des plumes brillantes piquées dans
la chevelure, des pendants d’oreilles, la ressemblance
des costumes et armes: toutes ces raisons rendent
évidente la filiation américaine des Polynésiens.
On retrouve les mêmes signes de race partout où
les Maoris se sont établis, auxfPomotous, aux Spo-
rades, notamment à l’île de Pâques, la plus orientale
de cet archipel. Les hommes y sont magnifiques,
dit Beechey: ils ont la figure ovale, les traits régu-
liers, le front haut, les cheveux rasés et le teint cui-
vré. Les habitations couvertes de chaume ont des
murs faits de pieux et d’argile. Les indigènes pré-
parent les aliments dans des pots de terre. Ils élèvent
des statues en pierre.
Ces traits distinctifs du Polynésien‘ le rapprochent
du Peau-Rouge, en même temps qu’ils le séparent
du Malais. On remarque de même qu'ils deviennent
de plus en plus rares, à mesure qu’on recule vers
l’Ouest, et finissent par disparaître dans les dernières
terres, à l’occident, les Carolines.
La question de race peut donc être considérée
36 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
comme résolue en ce qui concerne les Nouvelles-
Hébrides: le fond de la population est mélanésien,
vraisemblablement autochtone, modifié par des
contingents postérieurs d'origine polynésienne, c'est-
à-dire mexicaine ou péruvienne.
Ainsi s’explique la variété de cette population et
la diversité des rudiments de civilisation qu’el1e pré-
sente.
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