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HISTŒRE. 1 s 1
f Cette mesure est nécessaire pour assurer la protection de
leur vie et de leurs propriétés ;
g Pour établir des contrats civils entre les colons;
b Pour donner des titres légaux aux acquisitions de ter-
rains faites sur les indigènes ;
r’ Pour mettre à l'abri de toute atteinte les transfertsde pro-
priétés foncières entre colons européens et autres, ainsi que
les gages sur récoltes;
i Pour protéger les droits et les intérêts des institutions
financières et des marchands domiciliés hors des Nouvelles-
Hébrides, qui peuvent faire des avances aux colons sur leurs
terres ou sur leurs récoltes afin de faciliter par lalintroduc-
tion des_ capitaux dans la colonie;
k Pour donner confiance à tous ceux qui, domiciliés hors
des Nouvelles-Hébrides, ont des relations commerciales avec
les colons;
I Pour exercer un contrôle propre et une surveillance sur
l'émigration des indigènes dans les contrées situées au delà
des Nouvelles-Hébrides, afin de prévenir par là Peflïayante
dépopulation de l’archipel et la disparition du travail.
8° Que les pétitionnaires ont la profonde conviction que
l'établissement du gouvernement de la République française,
grâce auquel les droits et intérêts de toutes les races seront
sauvegardés, attirera les capitaux étrangers et qui seront appli-
qués au développement des immenses ressources agricoles et
minérales du groupe et ouvriront la contrée aux entreprises et
à la colonisation;
9° Que leurs intérêts sont en ce moment languissants par
suite du manque des capitaux nécessaires et d'un gouverne-
ment propre dane les îles ;
A 10° Qu’ils sont alarmés de voir Yinfluence des missionnaires
anglais devenir prépondérante sur les indigènes au désavan-
tageetdétriment des colons qui cherchent des travailleurs
pour les colons et plantations;
11° Que les pétitionnaires ont raison de craindre que, lors-
152 LES NQUVELLES-HÉBRIDES.
que les récentes découvertes d’échantillons d’or par les prorper-
leur: de Mallicolo et Santo seront connues du public, une
foule de chercheurs ne vienne s’abattre de toutes les colonies
australiennes sur ces pays. La présence d’aventuriers de cette
sorte, dénués de toute garantit, qui débarqueraient en grand
nombre sur une terre où n'existe aucune législation minière,
rapprochée de ce fait que les principaux gisements aurifères
sont déjà acquis par des colons européens, est redoutée à. bon p
droit comme un danger sérieux et de nature à amener les plus
graves complications entre les indigènes et les colons ;
12° Que les pétitionnaires osent vous faire observer que, si
quelque puissance européenne autre que la France venait à
méditer l’acquisition des Nouvelles-Hébrides, ce projet ren-
contrerait une vigoureuse opposition de la part de ‘ceux d’entre
eux qui sont sujets anglais, et qui n'hésitent pas à affirmer ou-
vertement qu’ils sont loin d'être satisfaits des obstacles que le
gouvernement anglais a élevés aux Nouvelles-Hébrides sous
la rubrique de a Western Pacific Order in Conncil n, contre
le placement et l’emploi des capitaux destinés à développer les
ressources du pays; ainsi que des règlements et pénalités aussi
injustes qtfaccablantes qui leur sont imposés dans les aiïaires
et leurs relations avec les indigènes, et des châtiments afiiictifs
dont est punie la moindre fautequ’ils peuvent commettre, tan-
dis qu'ils doivent, comme sujets anglais, renoncer à obtenir
aucune réparation des offenses qu’ils peuvent recevoir de la
par: des natifs;
13° Que les intérêts des pétitionnaires sont gravement
menacés par la perspective du reflux de Pémigration de tous
les travailleurs noirs vers les plantations de Queensland, pour
_ la prochaine année 1890, puisque le Bill du u Polynesian
Gabon n est mis en avant pour le renouvellement de la légis-
lature de cette colonie; - -
r4° Qu’ils vous prient de considérer comme établi que les
assurances échangées avec le gouvernement anglais au sujet
de l'intention de n'imposer aucune souveraineté sur les . Nou-
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