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118 y L'enn- Aorum. nu PROBLÈIIR TUTÉMIQUE
avant l'arrivée de gens du Peuple du Kava, donc avant la for-
mation du totémisme on Mélanésie; ou bien cette croyance est
une dérivation du totémismo, et dans ce cas aussi elle no peut
servir a en expliquer l'origine. Seule, conclut-il, l'exploration
ultérieure, notamment de l'île Pentecôte, permettra do voir
clair dans cette alternative‘.
En laissant do côté les arguments, ou plutôt les hypothèses,
d'ordre ethnique et migrateur de Rivets, l'élément le plus into-
ressant de sa tentative, pour la théorie générale du totémisme,
est son interprétation de l'incarnation lors de la conception
et de la réincarnation après la mort totémiquos sans inter-
vention do la notion d'anis, ou même de nzana, et sur la seule
base de l'identification eonsuhstantielle des individus du clan
humain et de ceux de l'espèce végétale ou animale. Cependant
cette notion, fondamentale dans le totémisme, n'aurait surgi
en Mélanésio que lors de l'arrivée do membres du Peuple du
Kava. le qui revient a dire que Rivera admet la polygenèse du
totémisme, puisque dans cette hypothèse, le tolémisme méla-
nésien est né d'une intéraotion entièrement indépendante do
celles qui ont pu se produire ailleurs,par exemple on Austrnlio
ou en Afrique. Un fait serait certain, et Bivers y insiste à plu»
sieurs reprises ', c'est quo la notion d'identité totémique n'est
pas en Mélonésie un phénomène primaire, mais seulement un
phénomène secondaire.
Cette attitude reçoit tonte sa portée théorique des lors qu'on
_la compare à celle que son étude‘ comparative des conditions
de développement et des variations du totémisme dans l’Amé»
rique septentrionale au norxl du Mexique a conduit M. John
R. Swanton à adopter : r: Il me semble donc que le complexe
totémique a pris naissance dans dilférentes régions indépen-
damment, et s'est répandu à partir de ces contres d'origine ; il
est probablement né dans des tribus possédant une organisa-
tion relativement laehe, et on tous cas no remonte pas à une
Llbidam, t. 1l, p. 352470.
L Rivera, lac. ciL, p‘. Jan-sol, 370-371.
