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‘LA MER ET LES PORTS.
III. — La Mer et les Ports.
Les Nouvelles—Hébrides sont visitées presque
chaque année par de violents cyclones qui rendent
la navigation dangereuse pendant la saison dite des
coups de vent. Cette période est généralement com-
prise entre le, 15 décembre et le 15 avril; mais on a
constaté, il y a quelques années, une sorte de cyclone
à la fin de novembre et un autre dans les premiers
jours de décembre; en 1886, il y en a eu un très ca-
ractérisé le 2 5 avril. On peut donc considérer que le
danger persiste pendant six mois de l'année. Le reste
du temps la mer ne présente pas de grandes diflicul-
tés. Contrairement à la constitution de la plupartdes
groupes d'îles de ces régions et notamment de la
Nouvelle-Calédonie, les abords des Hèbrides ne sont
point encombrès demæssifs coraillers. Il faut pour-
tant y noter le grand récif de Cook, entre l’île Sand-
wich et les Trois-Iles, et quelques aflîeurements voi-
sins touchant la côte sur divers autres points. L'un
des principaux est celui des Masculines dans le sud-
est de Mallicolo.
Les marins trouvent partout des refuges au milieu
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de ces îles qui brisent le flot et constituent unevraie
mer intérieure.
Toutes les régions situées sous le vent possèdent
des mouillages où peuvent s’arréter indifféremment
les bateaux: c’est seulement à l’approche des coups
de vent qu’ils sont forcés de rallier les ports. Quatre
rades offrent une retraite sûre par tous les vents et
tous les temps. La meilleure est celle de Port-Sand-
wich, à Mallicolo, bien couverte et à petits fonds;
viennent ensuite celles de Port-Havannah et de Port-
Villa ou F-ranceville, à l’île Sandwich. La première
semble avoir eu jusqu’ici la préférence des naviga-
teurs : elle est parfaitement abritée, large et presque
exempte de pointes de corail; elle permet en outre
de mouiller très près de terre. Mais les fonds en sont
trèsgrands et de tenue médiocre. rade de Port-
Villa, plus resserrée, protège mieux les navires ;
malheureusement elle est parsemée de récifs corail-
lers. Port-Havannah garde en somme la supériorité.
ll existe enfin un quatrième port dans le nord de
Santo, Port—Olry, qui offre un mouillage très sûr
dans une crique formée par l'embouchure d'une pe-
tite rivière. Quant aux deux mouillages de Tanna,
Port-Résolution et Sangalie, que certains voyageurs
M. Le Chartier entre autres déclarent excellents,
ils sont devenus très diflîciles à cause des soulève-
ments volcaniques qui ont changé les fonds.
LES NOUVELLES-HÉÈRIDÉS.
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