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NATURE DU SOL. II

accidenté. Une végétation épaisse et sauvage couvre

"les plaines et les montagnes de forêts et de brousses
qui s’étendent jusqu’aux bords de la mer. Aussi, '

Quiros d’abord, Cook-ensuite et la plupart des
voyageurs qui ont suivi se sont-ils extasiés sur
l’aspect pittoresque du pays: les uns donnent le
nom de paradis terrestre auxHébrides, les autres,
à peine plus modestes, en proclament la fertilité et
la beauté supérieures à celles de Taïti. Il y a un peu
d’exagération dans cet enthousiasme, car les Hé-'
brides sont restéesà peu près sauvages.

Les Canaques vivent dans les bois et travaillent la
terre presque a couvert, ce qui fait qu'on ne s’aper-
çoit guère de leur travail. L’î1e Sandwich est la seule
qui ofl°re des essais de grande culture tentés par les
blancs. Partout, et en très peu de temps, on a re-
cueilli des produits magnifiques. Les NOUVELLES-Hé-
brides peuvent donc être comptées parmi les plus
fertiles contrées des, latitudes tropicales. Elles l’em-
portent sûrement, à cet égard, sur Maurice et la
Réunion, peut-être même sur nos possessions in-
diennes, qui se prêtent d’ailleurs assez mal à la
comparaison à cause de la diEérence des climats.

Ces îles sont en général arrosées par de nom-
breux cours d'eau, torrents ou rivières. Mallicolo,
Santo, Aoba, Sandwich sont les mieux pourvues
de ce côté; par contre, celles qui renferment des





_I 2 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.

volcans, Ambrym et Tanna par exemple, souffrent
parfois d’une certaine pénurie, qtfatténuent des ro—'
sées très fortes. i I

L'eau tombe en abondance pendant la saison des
pluies, dest-à-dire des derniers jours de novembre
aux derniers jours d’avril, et la sécheresse n'est ja-
mais compléte pendant les autres mois. Il faut no-
ter, d’ailleurs, que la saison pluvieuse n’est pas aussi
nettement marquée dans ces régions qu’aux environs
de l'équateur; elle comporte ici des intermittences
et même des périodes de sécheresse véritable qui
rapprochent les NOUVELLES-Hébrides de la condition
des pays tempérés.

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