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CHAPITRE 'III
LES RACES INDIGÈNES.
1. _ Le Mélanésieix.
Uindigène des Nouvelles-HéBRIDES" est Mélané-
sien; c'est la vilaine race à laquelle appartient le Ca-
naque d'Australie. Dans certaines îles il s'est croisé
avec le Maori ou Polynésien, dont le type'est supé-
rieur. Partout où la part du Maori l'emporte dans le
mélange, l'espèce se relève; ainsi Pindigéne de Ca-
lédonie est notablement plus vigoureux et plusbeau
que son congénère hébridais. Les îles Loyalty, si—
tuées à 6o milles de Nouméa et à roo milles d'An—
natum, sont entièrement peuplées de Polynésiens, ce
qui permet de différencier nettement les deux races.
Voici les principaux traits de cette distinction, qui
a donné lieu à tant de controverses de la part des eth-
nographes. Le Mélanésien Australie, Nouvelle-Gui-
née et alentours offre le même type que le nègre
de la côte d'Afrique: il est d'un noir pur, ilales che-
veux crépus, le crâne élevé et déprimé. Seulement
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24 _ LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
comme les générations ont subi ici moins de croise-
ments qu'en Afrique, par suite de l'isolement où est
toujours restée cette partie du monde, et du prolon-
gement de la barbarie primitive qui en a été la con-
séquence, ce type a encore dégénéré.
La description que faisait Forster, le compagnon
' de Cook, en 1774, des-indigènes de Mallicolo, est
vraie de toute la race: « Petits et mal proportionnés,
les membres gréles, le ventre ballonné, le visage
plat, les cheveux gros, crépus et courts,'ces sauvages
sont hideux; ils rappellent plutôt le singe que
l’homme. r;
Quelque opinion qu’on admette sur Porigine des
Mélanésiens, qu'on les considère comme une popu-
lation autochtone ou comme une colonie africaine,
il faut reconnaître qu'ils offrent un spécimen tout à
fait inférieur de la race noire.‘
La question de leur origine soulève d'ailleurs des
difiîcultés à peu près insolubles. Une hypothèse
très vraisemblable serait celle d'une migration ve-
nue des côtes de Mozambique en Australie, et de là
dans les îles voisines. Ces transbordements de peu-
ple n'ont rien d'exceptionnel: on n'explique pas au-
trement. la présence à Madagascar des Hovas qui
sont de pure race malaise. Justement la mousson
d'Ouest soufile, pendant une partie de_ l'année, du ri-
vage africain dans les régions équatoriales : les ca-
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