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LE POLYNÉSIEN ou MAORI. 33
— ouil faudrait transporter le berceau de l'huma-
nité dans ce continent hypothétique, — ou il fau-
drait accepter la pluralité des générations humaines :
théoriessur lesquelles nous nous sommes déjà expli-
qué. Enfin, dans les deux cas, le Maori serait de
race pùreaor, dest sans contredit un métis où le Mé-
lanésien primitif entre évidemment pour Yélément
principal du mélange. 4
Pour résoudre. le problème, il faut partir de ce
principe qu’il y a eu croisement avec une race étran-
gère; voici maintenant les raisons, non plus philo-
sophiques ni abstraites, mais positives et expérimen-
tales, qui. nous obligent à penser que la migration
étrangère est venue de l’Est, äest-à-dire d’Amé-
rique. , .
La principale est tirée de la direction des vents
dans 1'Océan Pacifique: cette direction est Est—Sud-
Est dans presque toute la Polynésie, Est—Nord-Est
aux îles Hawaî ou Sandwich. Bornéo et java se
trouvent donc entièrementsous le vent de cette
mer immense. Comment croire qu’avec des moyens
de navigation aussi imparfaits que ceux dont dispo-
saient et disposent encore ces populations sauvages,
dest-ä-dire de mauvaises pirogues à peine voilées,
elles eussent pu entreprendre de pareilles traversées
contre-les‘ grands vents généraux? On peut admettre
la traversée de Malacca à Madagascar qui se trouve
nnvvlnus-Iinxnn. 3
34 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
favorisée par ces vents; mais celle de Bornéo, Ma-
lacca ou ]ava à Taiti est véritablement impossible.
Enfin les preuvessuivantes paraîtront sans doute
décisives": ' '
1° Le missionnaire Ellis a_ découvert aux îles
Hawaî des caractères gravés‘ sur des laves qui repro-
duisent exactement les hiéroglyphes péruviens et
mexicains. _
Au contraire, il n’existe aucun rapport entre les
dessins ou figures symboliques des Malais d’une
part, et deÎs MAORIS de l'autre, aucune ressemblance
entre leurs arts et leurs religions. .
"2" Les tatouages dont sont couverts, des pieds à
‘la tête, les guerriers des îles de l’Est, sont les mêmes
que chez les Indiens d’Amérique, ainsi que les dis-
tinctions accordées aux chefs et aux plus braves.
3'—"D'après les vieilles traditions dT-Iawaî, les pre-
miers habitants seraient venus de Taïti et ;deNouka—
‘Hiva, iäest-à-dire des îles du Sud-Est.
4" La couleur cuivre foncé des indigènes de
Nouka-Hiva est analogue à celle des Peaux-Rouges
dont-ils ont la souplesse et la beauté, les. mœurs
guerrières et l’habitude de suspendre dans leurs
’ peases comme trophées ou de porter à ‘leur ceinture
les cheveux scalpés de leurs ennemis._
5° Enfin l'identité des radicaux primitifs‘ de la
‘languequbn parle à Nouka-Hiva et à Hawaï où,
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