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I:
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CASES TABOU ET CASESDES, MORTS.

se charge de l'enterrement. Souvent des indigènes
m'ont apporté, moyennant quelques figues de tabac,
des crânes deleurs parents ou de leurs amis, ce qui
prouve bien le peu de cas qu'ils en font. Ces crânes
sont curieux à cause de leur déformation, qui est due
à une compression exercée sur la tête des ‘enfants
avec des bandages destinésà en augmenter la hau—'
teur au détriment de la- largeur. C'est surtout aMalë
Iicolo que cette coutume paraît être en vigueur; _
Dans cette même île j'ai constaté l'existence d'une
institution qui paraît contredire à ce qui précède,
mais qui reste trop exceptionnelle pour qu'on puisse
en tirer une théorie religieuse; elle est d'ailleurs ori-
ginaire d'Amérique: certains villages renferment une
case des ancêtres qui ne sert d'habitation à personne.
Les indigènes y conservent les squelettes des a grands
citoyens n qui ont rendu quelques services à a la pa-
trie », ou qui se sont distingués dans les combats.
On remplit les corps d'herbes sèches ou de fibres de
coco, on les recouvre d'argile eton s'applique à
reconstituer ainsi aussi fidèlement que‘ possibleles
traits de la figure qu'on colorie de rouge, debleuet
de noir. Après quoi on suspend: ces espèces de moé
mies autour des parois rectangulaires _du- funèbre
musée et on ne revient le visiter que lorsqu'une
nouvelle inhumation rend le retournécessaire, '—_
dernier trait de ressemblance avec nos ïPanthéons; .

Iouvnus-nlnkmn. .





5o LES NOUVELLES-HÉBRIDES.

V. — Armes et ustensiles.

Le Canaque, comme le philosophe ancien, peutfa—
cilement emporter toute sa fortune avec lui. Son in-
ventaire est vite fait, quelques nattes, des tapas
costumes de femmes, des ceintures d'écorce, des



Henninem: mu en ltnmboun. Bruelu en pointu Peigne m bois.
on mm en pitrrz. a. euqnillngn.

dents de porc, des plats de bois, des armes; voilà
tout le produit de son industrie. Les Européens y
ont ajouté des pièces de calicot, des couteaux, des
hameçons pour la pêche, des pipes, des allumettes,
du tabac, des haches, des flacons d'odeur dont ils
" sont très friands, et surtout des armes. Un ceinturon
plein de cartouches, un fusil sur l'épaule, une pipe
en terre suspendue dans le lobe de l'oreille, des