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ARMES ET USTENSILES. SI

figues de tabac et des allumettes plantées dans sa ti-
gnasse ou logées dans sa ceinture d'écorce en cas de
pluie, c'est tout son costume.



1l faut y ajouter les armes indigènes dont il est _
encore souvent obligé de se contenter, casse-tête,
arcs, flèches et sagaies.





S 2 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.

‘Les casse-tête sont de formes diverses, mais gé—
néralement courts et légers; ils représentent tantôt
une queue de poisson, ou une figure d'homme
Ambrym, tantôt une étoile Tanna ou unegrosse
boule entourée de plus petites Api, ou encore un
phallus semblable au casse-tète de Calédonie.

Les arcs varient aussi en longueur et en force
suivant les lieux : aux îles Salomon, ils atteignent
sept ou huit pieds. '

a a

Les flèches qu'ils servent à lancer sont—elles em-
poisonnées? C'est un point qui a donné lieu à bien
des controverses. Une commission de trois médecins
chargée de Yexamen, s’est prononcée après quelques
expériences pour la négative; la mort qui résulte
des blessures proviendrait du tétanos et non du
poison. p

Je n’ose m'inscrire en faux contre un arrêt aussi
autorisé; pourtant je ferai observer que les Canaques
qui connaissent fort bien ces flèches, se considèrent
comme perdus lorsquÎils en sont frappés, qu’en temps
ordinaire ils les portent soigneusement enveloppées
dans des feuilles de bananier, et'qu’ils ne les cèdent’