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ARMES ET USTENSILES.
sont montées avec des os humains. A Santo, les
sagaies, longues de trois mètres, sont entièrement
garnies d’éclats d'os et terminées par des tibias aigui-
sés. Quand l'arme entame la chair, son propre poids
détermine la cassure de la pointe en petits fragments
qu’il est très diflicile de retirer complètement de la
plaie, ce qui donne souvent lieu à des blessures dan-
gereuses.
Aujourd'hui d’ailleurs, la plupart des Canaques sont
pourvus de sniders, carabines rayées se chargeant
par la culasse et portant à plusieurs centaines de
mètres; les plus pauvres se contentent des fusils à
piston qui étaient en usage il y a quarante ans en
Europe; il en est peu qui soient réduits aux sagaies
‘et aux flèches empoisounées.
Comme tout le monde est armé dans le pays,
c’est une nécessité pour les blancs, qui sont les moins
nombreux, de garder la supériorité de Yarmement.
Ils n’ont déjà que trop contribué à rendre leurs hôtes
redoutables, en leur fournissant des fusils et des
cartouches. Heureusement les traitants ont jus-
qu’ici refusé de céder aux indigènes les Winchester
à répétition, qui sont leur unique garantie par la
puissance de leur tir et surtout par la crainte qu'ils
inspirent.
manifesta-a‘
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