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IÏANTHROPOPHAGIE. 65
Le Canaque des HéBRIDES, moins agile, se sert
quelquefois d’hameçons faits d’arétes de poisson,
mais il n’a pas la patience de tendre l’appâ.t et_re-
court presque toujours à ses flèches ou à une sagaie
qu’il lance fort adroitement comme un harpon. Les
femmes elles-mêmes sont très habiles à plonger
après avoir tiré le poisson.
Les pirogues sont faites d’un tronc d'arbre creusé
où sont fixées perpendiculairement des branches de
bois léger reliées à un flotteur parallèle au canot. Ce
flotteur est un baliveau formant balancier qui em-
péche le bateau de chavirer. La même forme de
bateaux se retrouve aux Indes et principalement à
Ceylan. Ces pirogues sont ordinairement montées
par huit à douze personnes. Hommes et femmes pa-
gaient avec un morceau de bois de troispieds de
long environ. On se sert aussi de grandes nattes en
guise de voiles.
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66 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
III. — La femme et le mariage.
Les femmes, comme chez tous les sauvages, pren-
nent la plus grande part des travaux: ce sont lcs
bêtes de somme de l’homme, ce qui ne les empêche
pas de s'occuper de leurs enfants qu'elles paraissent
nourrir avec assez de soin et qu’elles emportentà
califourchon sur leurs hanches dans toutes leurs
courses. _
Uinstitution du mariage existe chez les Canaques,
et elle est entourée de cérémonies rituelles qui en con-
sacrent la solennité. Dans certaines îles on soumet
le fiancé à la réclusion e't même à certaines épreuves.
De son côté, la jeunefille accomplit une retraite dans
une case isolée où de respectables matrones la pré-
parent à sa nouvelle existence.
A Santo et à Mallicollo, les Canaques sont assez
jaloux de leurs femmes; à Tanna, on compromet-
trait son existence en s'occupant d’elles. En re-
vanche, à Maévo, Aoba et dans la plupart des autres
îles, les indigènes sont d’une complaisance illimitée
.—-et d'ailleurs toujours intéressée.
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