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' SOCIALISME. 87
sommes bien obligés de les coudoyer et même de
les rndoyer quelque peu, pour nous faire place dans
la mêlée universelle, — les égoïstes nécessités de la
«lutte pour la vie » ne dépendant pas de notre
choix. C’est la « loi du plus qfort n qui est toujours
sinon << la meilleure » au moins la plus sûre.
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88 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
III. à Extinction des indigènes.
Les Hébridais, qui résistent à la force, périrent
par la force comme tous les indigènes de l’Oçéanie.
Quand la civilisation aura définitivement triomphé
de la barbarie, il restera encore de la marge pour
faire de l'humanité avec ceux qui se seront soumis:
d’ici-là tous ceux qui lutteront devront disparaître,
et il n’est point douteux que ce ne soit là le sort
réservé aux Canaques.
Le premier symptôme de cette disparition est la
diminution des naissances, signe certain de dégéné-
rescence, qui s'est manifestée dans toutes les îles à
partir du jour où les blancs y ont débarqué et qui
s'est graduellement accentuée, à mesure que la colo-
nisation augmentait. C’est la destinée fatale de toute
RACE inférieure, mise en contact avec une RACE pré-
valente, et cette triste loi semble trahir le découra-
gement d’étres condamnés qui jugentla lutte inutile.
Un autre phénomène, d’ordre inconscient celui-là,
et qui se retrouve, parait-il, chez tous les peuples qui
s'en vont, a été observé chez les Canaques: c’est
Fexcédent des naissances mâles sur les femelles, qui
contribue naturellement à la diminution de la popu-
lation. Le contraire se produit dans les colonies jeu-
nes et vigoureuses qui sont encore en plein essor.
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