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CHAPITRE VIII
LES COPRAI-I-MAKERS. — LA POPULATION BLANCHE.
LE RECRUTEMENT.
I. — Les ooprali-makers.
Le mot de a commerce n ne peut être exactement
appliqué aux échanges qui se font dans les Nou-
veTles-Hébrides: car le Canaque, — qui d'une‘ part
n'a pas de besoins, et d'autre part netravaille jamais,
— ne donne matière à aucun trafic régulier. Le mot
« industrie n n’a pas de sens ici. Quant aux denrées
agricoles, elles se bornent aux ignames dont l'indi-
gène récolte tout juste assez pour sa subsistance.
Nous avons indiqué déjà quels articles les blancs
importent dans les îles; en échange elles leur four-
nissent des cocos, du coprah et des travailleurs. '
Le coprah est la pulpe du coco séchée au soleil ou
à la fumée; la noix sert elle-même de combustible
pour la préparation. Le coprah préparé au soleil, de
préférence s_ur une plage, est plus blanc et plus ap-
LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
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précié. Le Canaque est trop paresseux pour le tra-
vailler lui-méme: il y a très peu d’endroits où il
prenne cette peine; il se borne à apporter lesvnoix,
aux blancs établis dans-les îles. Geux-ci,qui prennent
le nom de lcaprahu-nuzdkers; se fflont aider ‘de quelques
travailleurspourfendre les fruits;-puis ils lesvfont
sécher et en détachent la; pulpe. Le contenu de douze
a quinze noix vaut une figue de tabac o fr. 1o c.
environ. _
Les‘ coprah-makers vivent en danger continuel
d'être tués ouvolés, à ‘causé de" leur isolement au
milieu de ces tribus sauvages. Quand on veut fon-
der-une «station de coprah, on débarque lefutur tra-
fiquajnt- sur uneplageaussi éloignée que possible de
"toutes les’ autres stations -afin d'éviter la concurrence.
deux jourson-luî construit une ‘hutte de bran-
çhages ’et;o'n_=lLi’i fournit un baril de viande salée, un
sac de farine, une caissede tabac,d_es pipes; desallu-
rnettegenfin un bon :rifle1et des cartouches, quel-
quefois une’ caisse de gin: c’est malheureusement
sa seule Consolation‘. '
. _gSi Fonpeut disposer d'un ou deux Canaques,_ori
les. lui laisse; il _sai_t"qu'i_I peut compter sur eux pour
sa-défejnse, car’ vétrarigersà File, ils courent les mêmes
risques queluiÿDe plus,_ils sontplusdaborieuir que
ceux du pays, qui ne sengageraient-qtifan; jour. le
, iqur. Le bateaufmet ensuite à; la ïvoile pour ‘ne ‘revej
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