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LES COPRAH-MAKERS.
production de l'archipel, est une grosse chenille
marine noire, semblable à un boudin mou et lai-
teux. On la pêche sur les rochers, à marée basse,
on la fait sécher, on Femballe dans des barils et on
l’envoie en Chine. Les Chinois font de grands sa-
crifices pour se procurer ce mets de choix qui at-
teint des prix élevés. La tonne du produit bien pré-
paré et de bonne qualité se vend jusqu’à 2,500 fr.,
tandis que le coprah n’est guère payé, dans les îles,
plus de r7 5 à zoo fr. les mille kilogr.
La biche-de-mer ou bolothurie est surtout recher-
chée à cause de ses vertus aphrodisiaques.
94 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
II. — La population blanche.
Le chiffre des blancs établis aux Hébrides pouvait
être estimé en 1887 à 150 environ. Sur ce nombre
on comptait une quinzaine de missionnaires, An-
glais protestants ou Français catholiques, établis ‘a
Tanna, Erromango, Sandwich, Api, Mallicolo,
Ambrym et Santo.
L’île Sandwich, la seule où se soient produits de
sérieux essais de culture, tentés par la Société des
Nouvelles-Hébridar, comptait à elle seule une cinquan-
taine de blancs, en dehors des missionnaires. Le
reste se répartissait entre Mallicolo, Api, Aoba,
Santo, Ambrym, Aurora, etc.
L’île Pentecôte rfavait aucune station à cette
époque. C'est là que fut tué, en décembre 1887, un
de mes amis, Lee Walker, dont le meurtre fut chari-
tablement imputé aux Français par les journaux
australiens. Constatons en passant que l'Australie
professe contre la France une animosité et_une hos-
tilité que nous avons le bon goût de ne pas lui
rendre. '
Pour remonter à l’apparition de la population
blanche dans les Hébrideset suivre les traces de ses
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