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LA POPULATION BLANCHE.
des cris efïroyables et se sauvèrent dans toutes les
directions, le prenant pour le diable.
Somme toute, rendons justice à ces audacieux de
fricheurs, instruments nécessaires de la civilisation,
obligés d’ouvrir un chemin au progrès, quelquefois
même par la hache et le feu, dans les forêts nou-
velles.
Si ce ne sont pas des modèles de douceur et de
correction, ce sont du moins des âmes vigoureuse-
ment trempées, ‘des hommes au plein sens du mot,
dont la rude existence décuple Fénergie et le mépris
de la mort.
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98 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
III. — Le recrutement.
Le recrutement des travailleurs a toujours été un
des aliments les plus actifs de la navigation dans
cet archipel zles principales destinations des enga-
gements sont le Queensland, les Fidji et les Samoa.
Les colonies françaises restent en dehors du mou-
vement, et voici pourquoi : en 1882, 1’amiral Cour-
bet, gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, proposa
au ministère de prohiberlîmmigration qui avait été
tolérée jusqu’alors dans la colonie;on ignore encore
à Nouméa les motifs qui poussèrent Pamiral à
prendre cette funeste détermination.
Uembauchage des insulaires voisins se faisait à
ce moment sous la surveillance de commissaires du
Gouvernement, embarqués à bord de chaque bateau
recruteur et payés par les armateurs. Il s’était, il est
vrai, produit des abus à bord de certains bateaux;
mais où ne s’en glisse-t-il pas? Ce n’etait pas une rai-
son suflisante pour supprimer une institution aussi
manifestement utile; car la loi, très sévère en pareille
matière, avait sévi partout où il y avait eu délit.
Fut-ce parraison d'humanité un peu sentimentale?
Fut-ce par crainte de voir l'Angleterre, que sollici-
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