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LES MINES. I 27
l'année chercher l'or dans cette partie de Santo. Les renseigne-
ments fournis sur le résultat de leurs prospects sont très con-
tradictoires. On m'a cependant aflîrmé qu'ils avaient emporté
de très beaux échantillons de quartz aurifère.
C'est dans cet endroit qu'une recherche de terrains aurifères
aurait, à. mon avis, le plus de chance de succès.
C'est aussi dans cette même roche encaissante que se trouve
le minerai de cuivre venant d’Api. je n’ai pas eu le temps de
visiter cette ile, mais le gisement est connu, à. six milles au
nord de la baie Quaie, au lieu dit Mamelon-Vert. Il ya un
bel échantillon de malachite provenant de cette localité, au
siège de la Société des Nouvelles-Hébrides à. Nouméa.
On trouve enfin, au cap Lisburn, une grande variété de ro-
ches variolitiques et vacuolaires, faciles à reconnaître à leur
aspect. Ce sont des roches formées d'une pâte noire ou vert
foncé, fort dure, toute criblée de petites vacuoles blanches ou
de taches circulaires d'un ton plus clair. _I’ai trouvé des échan-
tillons dans lesquels ces vaciioles sont remplies de pyrites,
qu'il convient de faire analyser pour voir si elles sont aurifères.
Enfin, je passe sous silence une quantité de roches d'excep-
tion, amphibolite, quartz concrétionué, etc. , qui n'ont d'inté-
rêt qu’au point de vue du collectionneur. Je me propose
d'ailleurs de réunir dans l'ordre que je viens d'énumérer la
série des roches que j'ai rapportées des Nouvelles-Hébrides et
d'en faire hommage, sous peu de jours, à la Chambre de com-
merce de Nouméa qui la mettra sans doute à la disposition des
personnes que cette étude peut intéresser . . . . . . . .
D. Leva-r.
Extrait du Colon de Nouméa, xz juillet i889.
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128 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
II. — Le OOIDIIIBIGB.
Nous avons dit que le trafic des îles se réduit
à la biche-de-mer et au coprah. La vente du pre-
mier de ces produits devient de plus en plus insi-
gnifiante ; mais le second donne lieu à une expor-
tation d'environ 1,5oo tonnes qui représentent sur
place une valeur de 300,000 francs et à Sydney de
400,000. De ce côté l'augmentation est constante et
il serait certainement facile de quintupler cette pro-
duction malgré la nonchalance des indigènes.
En ajoutant à cette double industrie la vente du
café, du mais, du bois et de divers petits produits,
on ne dépasse pas actuellement le chifire de 600,000
francs pour l'ensemble des échanges. Tout est donc
à créer du côté du commerce.
Reste ‘la question des cultures. Nous répétons
encorepune fois que le sol des Nouvelles—Héhrides
est parmiles plus fertiles qui se puissent trouver.
Toutes les exploitations tropicales y sont possibles.
]usqu’à présent on s'est borné au maïs, au café et au
manioc. Le sucre est d'un prix trop bas en Europe
pour qu’on s'y attache ici, surtout "en présence de la
cherté de la main-d'oeuvre, qui ne fera qu'augmenter
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