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LE COMMERCE. I 3 I
qu’on pourra obtenir aux Hébrides un prix de re-
vient qui permette de lutter avec avantage.
Il s’agit de trouver un produit dont la valeur s'ac-
croisse sensiblement avec la qualité du terroir, et
qui soit toujours rémunérateur quand il est excel-
lent : tels sont le vin en Europe et le tabac aux
colonies. Tandis que le cours du café, du cacao, de
la cannelle, etc., ne comportent que de légers écarts,
le kilogramme de tabac varie de un à dix francs.
A la Havane et à Manille, c’est le parfum, à
Sumatra c’est la combustibilité, la finesse et la cou-
leur qui lui assurent une cote exceptionnelle. S’il
pouvait en être de même aux Hébrides, le problème
serait résolu.
L'expérience est restéejusquät présent incomplète.
Le tabac vient parfaitement, mais on ne sait pas en-
core le cultiver, ni le préparer. Aucun homme com-
pétent ne s’en est occupé. Aussi le produit obtenu,
quoique excellent sous le rapport de la combustibi-
lité, demeure-t-il rugueux, épais et cassant. Quant
au parfum, on n’a pu en avoir une idée, les feuilles
n’ayant_ été soumises à aucun travail de fermentation.
C’est un essai qu’il faut tenter le plus tôt possible et
dans les meilleures conditions : si les résultats en
sont bons, c’est la fortune assurée pour tous ceux
qui s'établiront ici avec des capitaux suffisants. On
devra seulement recourir, dans ce cas, à la main-
132 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
d'œuvre chinoise, en même temps qu’à celle des in-
digènes. l
Le percement du canal de Panama rendra certai-
nement plus facile Pécoulement de la production
des Nouvelles-Hébrides et ouvrira un nouvel avenir
au PAYS.
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