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HISTOIRE. 1 3 5
Le 20 février suivant-, M. Malcolm, sous-secrétaire
d’État au Foreign-Oflice, répondait que « le Gouver-
nement britannique était en conformité de vues avec
l’ambassadeur de France et n’avait pas d’autres in-
tentions ausujet des Hébrides».
C'est sur cette sorte d’entente, traitée de conven-
tion‘, que l’Angléterre s'est appuyée pour obtenir, a
la: fin de'_1887,- le retrait de nos troupes établies à
. Port-Sandwich et à Port-Havannah depuis le 1"juin
1886.
Le gouvernement britannique cédait en cela aux
sollicitations de la colonie AUSTRALIEnne qui regarde
comme un. patrimoine futur toutes les terres de
l’Océanie. Le sentiment public avait été excité à
Melbourne par la presse,—— derrière laquelle on eût
facilement trouvé 1’infiuence des sociétés bibliques.
Le prétexte à cette agitation avait été la fameuse
question desforçats, contre la transportation des-
- quels les AUSTRALIEns s’élévent si fortement. Ils ne
se souviennent pas assez que cette transportation a
été le point de départ de leur propre établissement
et qu’il existe encore des forçats en cours de peine
dans l’ouest de l’AUSTRALIE. Et surtout ils ne se ren-
dent pas compteldes motifs d’intérét tout privé et
personnel auxquels obéissent ceux qui les poussent et
les excitent, non pas seulement contre les agissements
français en Calédonie, mais surtout contre la France.
1 3 6 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
Voilà la véritable raison des sentiments gallopho-
bes qui sont très marqués en AUSTRALIE et qu’on re-
trouve partout où existe un représentant de sociétés
bibliques anglaises; les AUSTRALIEns veulent conser-
verles Hébrides indépendantes, pour le jour où ils
seront capables de s’en emparer eux-mêmes.
Le gouvernement français semble s’étre_ trop dé-
sintéressé de cette annexion depuis-Fessai de prise
de possession qu’il avait risqué et qui a provoqué des
rapports absolument contradictoires de la part de
ses agents de tout ordre. _
Mais de récents événements, de la plus haute
gravité, sont survenusces derniers moiset devront le
tirer de son inertie.
D’abord, le gouvernement anglais, au mépris
évident de la convention, a nommé un représentant
ofliciel aux Nouvelles-Hébrides. Les colons calédo-
niens ont bondi en présence de cette atteinte portée
à leurs droits et à leurs espérances.
« Que va-t-il advenir des Nouvelles-Hébrides?
écrit le Colon; telle est la question que se poseront
quelques-uns de nos lecteurs. C'est maintenant en
vain qu’on regretterait leslacunes laissées dans cette
convention intervenue entre FAngIeterre et laFrance
à la suite de notre pseudo-prise de possession de ce
groupe par l'installation de nos postes militaires et
de Pévacuation qui en a été la suite.
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