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dans le cœur de certains Anglais domiciliés aux He-
brides. _
Nous nous figurons volontiers que tout est par-
fait dans le régime colonial de l’Angleterre, et que
nos voisins d’outre—Manche ne rencontrent jamais,
dans leurs entreprises lointaines, les dificultés qui
nous arrêtent si vite dans nos essais d'expansion.
Rien n’est mieux fait pour nous rendre un peu
d’orgueil national et de patriotique satisfaction, que
ce qui se passe en ce moment en Océanie.
Les colons, sans distinction de race,— les Anglais
sont même les plus ardents à se plaindre, — jurent
leurs grands dieux que r: la politique coloniale du
cabinet actuel tend à faire disparaître lei pavillon
britannique, non seulement de l'archipel des Nou-
velles-Hébrides, mais encore de tout le Pacifique
occidental. n Aux Fidji, avant Yavénement de ce
Gouvernement, on comptait quarante colons oùl’on
en trouve à peine un aujourd'hui. Devant ces signes _
dïncapacité « le colon néo-hébridais éprouve une
anxieuse circonspection à la pensée de confier les
destinées de son pays adoptif aux gouvernants, au-
teurs d’une si étrange réglementationzsi l’on ex-
cepte les missionnaires, les colons salueront avec
plaisir toute domination autre que celle de l'Angle—
terre. n
Dans un opuscule retentissant, dontnous emprun-
142’ LES NOUVELLES-HÉBRIIJES.
tons encore‘ la traduction au Colon Les Nouvelles-
Hébrides,’ par HavannahHarbour, M. Rendle, sujet
anglais, n’hésite pas à juger AINSI, _— et tout im-
partialement, —— la politique suivie ici par son pays.
. « L’histo_ire des Nouvelles-Hébrides n’est-qu’un
long et-lamentable récit de massacres et dbutrages
commis contre des sujets anglais. Si je rappelle ici
un ou deux faits,_ce n’est point dansuun but de ré-
crimination vaine, mais bien pour convaincre le
peuple australien que son devoir tout tracé est de
mettre fin à cette longue querelle et de laisser d'un
cœur ma-gnanime telle nation prendre possession de
ces îles qui voudra y garantir la personne et les
biensdes colons. i
«Si les Australiens sont assez insensés pour se
laisser persuader qu’ils doivent soutenir toutes les
sottises que leur proposera un homme d’État igno-
rant anglais, pour se faire les instruments de tout
administrateur assez adroit pour leur faire adopter
d’abord une politique malhonnête et les convaincre
ensuite qu’ils n’ont rien de mieux à faire que d’y
persévérer, le remède et le résultat ne pourront être
que celui-ci: à savoir que le monde entier, dont ils
se seront fait— un ennemi, se liguera contre eux pour
y mettre un terme.
« L’Angleterre a dans son histoire antérieure de
sombres pages, des cruautés et des folies nombreuses
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