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HISTOIRE. 14;
qui font tache dans "ses souvenirs; mais dans toutes
les annales, depuis qu'elle est en relation avec les na-
tions étrangères, depuis qu'elle a commencé d'avoir
une politique étrangère, un honneur national à soute-
nir,jamais elle n'a eu a supporter de telles insultes,
jamais elle n’a été l'objet de tant de reproches et d'ou-
trages que sa politique polynésienne lui en vaut
aujourd'hui....
«Il y a quelques années, l'Angleterre étaità latéte
de la civilisation et son renom était grand en tout ce
qui fait la véritable gloire d'un peuple. Mais aujour-
d'hui ne la voyons-nous pas foulée aux pieds, traî-
née dans tout ce qui peut dégoûter un homme
de principes, faire rougir ceux qui doivent porter,
quoi qu'ils en aient, le nom d’Anglais. Les tom-
beaux de centaines d'Anglais massacrés dans les îles
en sont témoins, victimes que ces malheureux ont
été non pas tant du cannibalisme des sauvages habi-
tants de ‘ces îles que de la fausse politique de leur
propre gouvernement. Autrefois l’Angleterre se.
vantait que les voiles de ses navires se montraient
sur toutes les plages du monde, messagéres de la
paix et du commerce; ses enfants qui ouvraient-de‘
nouveaux débouchés pour les produits de ses manu-
factures étaient regardés comme des génies bienfai-
sants et leurs vies étaient gardées par les rempart: de
bois de leur patrie. ’ i
144 _LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
a Qui pourrait en dire autantlde ceux qui se sont
faits ses pionniers dans le Pacifique? Devons-nous
être traités autrement que ceux qui ont ouvert les
Indes et l'Extréme-Orient?
cc Et cependant je sais que l'accusation-que je
lance ici est grave, et j'ai conscience de la respon-
sabilité que fencours, alors que je dis hautement:
le gouvernement anglais est responsable de plus de
la moitié des meurtres commis aux Nouvelles-Hé-
brides. Si un colon réclame la protection d’un com-
mandant de navire de guerre anglais, on le remet
vite a sa ‘place et on lui dit qu'il s'est établi dans
ce pays a ses risques et périls, qu’il n'a pas le droit
d'y rester et ferait mieux de partir.
« Je pourrais tracer ici une longue liste de su-
jets anglais massacrés et du meurtre desquels legou-
vernement anglais ne s'est pas ému, dont il n’a pas
demandé réparationl Je pourrais remplir les colon-
nes du Standard de cas de ce genre où nulle enquête
n'a été faite : le capitaine Fulter et son second à
Lacroona, joseph Booth à Port—Stanley, Brockey Peter
Peter Cullen et son second, deux femmes de
Samoa, deux indigènes employés sur’ la station de
Cullen et -Santo, et tant d'autres dont la liste
serait interminable, massacrés sans que le gouver—
nement s'en soit préoccupé.
a je passe à Cooper et à Steadman, assassinés à
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