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HISTOIRE. r47
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manifeste que par les prodigalrtés faites aux m15-
sionnaires.
« En réalité les faits se passent de la façon sui-
vante :lun étranger à peine débarqué depuis quel-
ques jours sur un point quelconque des Nouvelles-
Hébrides, reçoit la visite du capitaine Champion,
directeur de la Compagnie française, qui lui exhibe
les titres de propriété du sol. L’étranger, s’il consent
à reconnaître le propriétaire de la terre qu'il occupe,
est autorisé à y demeurer; une nouvelle station fran-
çaise se trouve fondée par ce fait; on lui fournit les
moyens de trafiquer et il devient coprah-nraker pour
le compte de son patron, qui n'est autre que la
Compagnie française. Les deux parties y trouvent
leur avantage et chacun est satisfait. Et l’on deman-
dera encore quelles sont les prétentions des Français
sur les Nouvelles-Hébrides P...
c: Il n’y a pas deux opinions sur ce point: si
l’Australie entretenait des relations COMMErciales
avec ces îles, COMME le fait la Compagnie française,
l’Australie, ou plus généralement parlant, la Grande-
Bretagne aurait bientôt vu le fond et triomphé du
fantôme de‘ Pannexion française. _Iusqu’à présent-
l’Australie n’a ni COMMErce ni intérêt dans ces îles,
et par conséquent la présomption australienne et ses
rodomontades sur le sujet de la prise de possession
de ces îles par la France sont le fait d’un égoïsme
148 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
qui rappelle la fable d'un chien couché dans la crèche
des bœufs et qui ne veut ni manger leur provende
ni les en laisser jouir. '
‘c Il n’est pas permis de parler d’agression àpropos
de la France. Elle crie â l’Angleterrei: Bas les mains,
nos intérêts sont là et elle n’est pas seule de cet
avis. Le Glascow Daily Mail disait il y a trois ans :
Les Français ont des droits sur les Nozmelles-Hébridesbien
plus évidents queceux des Allemands sur le nord de la
Nouvelle-Guinée. Nos propres n'iras ne leur sont point su-
périeurs et il importerait de se demander si la proposition
de 1a France de prcndrz possession de ces îles nedevrait pas
être acceptée avec cmprcsstment. Si le plus prés voisinage
d'une colonie en plein fonctionnement est un motif
d’un poids indéniable, ce motif pèse" surtout dans le
plateau de la France.
a Quoi qu’il en soit, tout ce que je veux prouver
ici, c’est que la nation qui {implantera dans les
Nouvelles-Hébrides, devra arriver d’abord à une en-
tente complète avec les colons, puis, par sa sagesse
supérieure, se placer à la tête de toutes les autres,
développer les ressources du pays, guider et élever
sa population, donner au COMMErce toute la liberté
dont il a besoin, et combiner le tout avec une politi-
que judicieuse vis-à-vis des indigènes.
« Lanation qui en agira ainsi, soit l’Angleterre, soit
la France, etqui s’annexera nos îles, aura tous les
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