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HISTOIRE. 1 5 3
velles-Hébrides, ne peuvent en aucune façon concerner les
droits généraux que la France, depuis Pannexiou de la Nouvelle-
Calédonie et de ses dépendances, a acquis sur le groupe, droits
que les pétitionnaires reconnaissent et qu’ils supplient le gou-
vernement dela République française de vouloir bien continuer
à afiirmer, dans les circonstances présentes et pour les raisons
ci-dessus indiquées ; '
15° Que les pétitionnaires ont reconnu pratiquement les
droits de la France sur les Nouvelles-Hébrides, en faisant enre-
gistrer leurs titres et actes dïicquisiüons de terrains dans le
groupe des Hébrides, au bureau Land-afin de Nouméa
Nouvelle-Calédonie ;
16° Que les pétitionnaires prient humblement le gouveme—
ment de la République française de vouloir bien annexer
promptement les Nouvelles-Hébrides comme une dépendance
de la Nouvelle-Calédonie, de déclarer qu'elles font partie du
territoire français, sans retarder plus longtemps une amélio-i
ration nécessaire pour la condition des colons;
r7‘ Qu'ils prient Votre Excellence d’accepter cette pétition
comme Pexpression ardente et spontanée des sentiments d’une
population loyale et fidèle a ses origines, mais gravement éprou-
vée, qui demande aide et protection ct cherche les bienfaits de
l’ordre et de la paix sous le drapeau d'une puissante nation
dont les forces se sont toujours employées en faveur du com-
merce, de la civilisation et de Yhumanité. Ils espèrent qu’on
aura égard a leurs prières en prenant formellement possession
du groupe au nom du gouvernement de la République fran-
çaise. _
Signé par 42 sujets de la Grande-Bretagne et 14 colons
d’autres nations que la France, résidant aux Nouvelles-Hébrides
depuis une durée de I; à 3 ans, et représentant une somme
de propriétés de x;65o,ooo acres.
Le gouverneur de la Nouvelle-Calédonie à qui la
députation se présentait, a répondu qu'il n'était pas
:3,“
154 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
douteux que la pétition n’exprimât les sentiments
sincères des sujets anglais et des autres étrangers ré-
sidant auxiHébrides. Il n'a pu que promettre d'expé-
dier cet acte par le prochain courrier et de le recom-
mander à la plus sérieuse attention du Gouvernement.
Il a indiqué que la France considérait comme
une infraction aux conventions l’envoi de M. Ro-
milly, accrédité’ comme résident anglais aux Nou-
velles-Hébrides. Il a déjà protesté contre cet éta-
blissement, mais comme il attend des instructions
de France, il ne peut en dire plus long.
Évidemment les relations avec le gouvernement
anglais vont devenir, à cause de la présence de
M. Romilly, de plus en plus tendues. Il'y a lieu
_ d'espérer que le gouvernement français voudra main-
tenir fermement sa position dans le Pacifique, sans
outrepasser d’ailleurs aucun de ses droits.
Qu’est-il advenu de cette pétition et des négocia-
tions auxquelles elle a donné lieu? C'est le secret
des dieux.
Mais ce que nous savons, c’est que le mouvement
ne s'est pas arrêté : voyant qu'ils ne recevaient au-
cune réponse positive du gouvernement français,
les colons ont résolu de se proclamer autonomes,
pour échapper au moins à l'autorité détestée de
1’Angleterre. Afin de ne laisser ignorer à personne
leurs préférences, ils intitulent Francwillc la com-
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