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HISTOIRE. I j 7
de Nouméa et sont contenus dans lesparagraphes dont je vous
V ai donné connaissance dans ma visite.
La seule reconnaissance, le seul encouragement que nous
‘ayons reçu jusqu’ici est la réponse du conseil municipal de
Nouméa, à un appel à lui fait pour aider a la création d’une
assemblée municipale à Franceville; mais la contribution de
mille francs que ce corps a généreusement souscrite était dé-
nuée de toute signification politique.
Quant aux attaques contre moi, une dénégation sera sufli-
sante. Toute ma conduite s’est passée au grand jour. Je suis
un sujet anglais agissant pour les intéréts anglais et aucun des
actes et titres n’a été rédigé a l’insu des autorités anglaises des
îles, avec lesquelles mes relations onttoujours été absolument
cordiales. '
J'ai ‘seulement à demander que, quelles que soient les réso—_
lutions prises par le gouvernement de Sa Majesté, dans sa sa-
gesse, pour protéger les intérêts australiens, il veuille bien
reconnaître qu'il est juste et prudent d’attendre des informa-
tions authentiques par les sources oficielles.
Je dois vous informer que, dans la crainte d’une agitation
probable en Australie car les conséquences de nos actes ont
été hâtivement exposées dans la presse à. sensation sans infor-
mations ofliciellesni contrôle des rapports,-j’ai eu une longue
entrevue, le r9 courant, avec M. Romilly, consul anglais pour
les Nouvelles-Hébrides, résidant à Nouméa, et lui ai fait part
des lettres qui m‘accréditent et des autres points relatifs à la
commune de Franceville, ainsi que de la pétition pour l’an-
nexion du groupe par la France. Puis, devant lui, et dans la
pensée d’éviter l'excitation que cette nouvelle pourrait causer
en Australie, j’ai reconnu la nécessité ‘de communiquer direc-
tement Yafiaire ‘a un représentant de Sa Majesté en Australie.
Il ne s'est pas rallié à cette proposition émanée demoi-méme,
m’a déclaré qu’il ne voyait aucune cause d'alarme qui nous
obligeât à. renoncer à la marche régulière des communications
avec le Foreign Oflice de Londres . . . . . . . . . . . . . . . . . .
158 LES NOUVELLES-HÉBRIDES.
M. Rendle est convaincu aujourd’hui qu’il n'avait
que trop raison de craindre. Il rappelle pourtant
qu’il est allé, en novembre dernier, au ‘gouverne-
ment faire observer que si l’Australie désire défendre
les intérêts anglais dans le Pacifique, elle doit mo-
difier au plus tôt les dures ordonnances du a: Wes-
tern Pacific order in Council n qui s’imposent à tout
sujet anglais dans ces parages.
Si le gouvernement anglais ne nous vient pas en aide, di-
sait-il, nous serons forcés de passer sous le drapeau français ou
allemand, et de nous libérer sommairement.
M. Dalhia nous soutint vivement au conseil fédéral et
adressa un rapport à la couronnesur les alïaires du Pacifique...
Mais voilà six mois qu’il n'en a de nouvelles et rien n'a été fait.
Nous ne sentons pas le besoin de devenir Français, mais
d'être placés sur le pied d’égalité avec les Français qui sont
maintenant dix contre un dans l'archipel dans nos relations
avec les indigènes et de jouir du même système pour les enga- '
gements des travailleurs e: des plantations.
' ...Je suis un des plus grands propriétaires fonciers du
groupe. Je viens après la Société des Nouvelles-Hébrides et
ïagis comme représentant des autres . . . . . .
J; J. RENDU-I,
Représentant de la commune de Francevillz
et de: pltilionnairer.
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