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tageux de Nouméa leur est fermé; ils n'ont de débouché qu'en Australie.
Or, cette situation préjudiciable a tous égards n'atteint pas les colons
anglais des N ouvelles-Hébrides, qui n'ont besoin, eux, pour la sauvegarde
de leur état civil, que des registres tenus par leurs concessionnaires, et,
tributaires naturels de l'Australie, en ce qui concerne leurs intérêts
commerciaux, ne rencontrent aucune barrière douanière défavorable a
leurs exportations. Ajoutons que la protection de la commission mixte
est problématique. Les difficultés entre colons, celles quisont provoquées
par les Canaques engagés ou engagistes, ne peuvent se régler, d'une
manière imparfaite, que devant des z comités de notoriété r qui'n'ont
pas d'autorité légale. Enfin l'influence anglaise, propagée activement
parmi les naturels, sans que les Français puissent exercer un contre-
courant assez fort, tend a réunir les Nouvelles-Hébrides aux iles Fidji,
sous prétexte de faire cesser les crimes commis actuellement par les
Canaques échappant a‘ la répression i.

Uimpunité de ces crimes et leur fréquence ne sont dues, à la vérité,
qu'à l'impuissance ou a l'insuffisance d'action de la commission mixte,
très limitée dans ses moyens d'inspirer aux naturels la crainte d'une
justice forte et ferme. La commission mixte ne dispose, en eifet, que des
démonstrations de ses navires et de la mise en mouvement de ses com-
pagnies de débarquement. Mais les navires, qui restent forcément au
mouillage soit a Nouméa, soit a Sydney pendant la saison des cyclones,
de décembre a avril, n'arrivent que lorsque lesscénes de massacre ont
eu lieu, et alors, embossés a une ou deux encablures du rivage, ne bom-
bardent que des banians et des massifs de cocotiers, les TRIBUS coupables.
ayant eu la prudence, dès le premier signal de l'approche du man of war
et du bateau français, d'évacuer leurs cases et de seretirer danjs lfinté:
rieur de l'île, où il n'est pas facile d'aller les"chércherÇLacommissioii
mixte est en réalité un protectorat bâtard, inefficace et inutile. ‘Les colons-
le savent si bien qu'ils veillent eux-mêmes, par leur réunion en groupes,
a leur défense commune contre les Canaques; et lorsqu'ils sont isolés,
comme les Goprahmakers, ils s'empressent d'abandonner la» place aux
TRIBUS indigènes a coté desquelles ils vivent, aussitôt qu'elles se montrent
hostiles. ll n'y a, dans ces conditions, qu'un seul parti a prendre pour la
France : celui qui lui est conseillé par les faits et par les vœux des inté-r
ressés, ses nationaux. L'acte signé en i887 24 octobre par lord Lytton,
alors ambassadeur de la Grande-Bretagne, et par M. Flourens, alors.
ministre des affaires étrangères, n'a, en réalité, rien résolu. Les officiers
de marine appartenant aux nations française et anglaise du Pacifique,
constitués en commission navale mixte, peuvent si peu de chose, prati--
quement, pour mettre a l'abri les personnes et les biens aux Nouvelles-
Hébrides, que leur role n'est souvent que celui de l'observateur de Lucrèce :

Suave mari magna turbantibits œquora venta}...

i Ces meurtres existent, on ne saurait le nier; mais l'autorité française, si
elle était établie dans les lies ar l'annexion, s'exercerait aussi vigoureusement.
que l'autorité britanni e, s celle-ci sïntronlsait. En attendant, les colons
anglais prennent texte es conventions qui les lacent aux Nouvelles-Hebndes
sous la juridiction du gouvernement des lies idji, pour travailler a rendre ce
dernier maître exclusif dans la colonie. De là les nouvelles a sensation appor-
tées b. Sydney par les vapeurs anglais revenant des Nouvelles-llébrides. Ainsi, au
commencement de janvier i898, on aiilrmait que les TRIBUS indi eues se livraient.
entre elles a des massacres, que beaucoup de sang était répan u, etc. C. S.

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Les Nouvelles-ilébrides n'ont pris, comme colonie européenne, d'im-
portance que depuis une vingtaine d'années, mais il a été question d'elles,

NOUVELLES HEBRIDES

i. 2. 3. 4. Stations do culture de la Société
française.

——_. Service à vapeur fait tous les mois par la
société. de Nonméa t l'art Vila 340 milles ‘l de
_Port Vite l Port ilavenncb. Port Sandwich. Mis-
elons de Wnln. de Vao. de Halo, de Port Olry. Am.
brym. et retour par Port sandwich. Port ilavannah

--—.— Ligne l vapeur australienne bi-men-

molle de Sydney l ‘Port Vile i300 milles par
Nommée.

CARTE DB8 NOUYELLES-HÊBRIDES.

en Europe, des le commencement du dix-septième siècle, époque où Fer-
nandez de _Ouiros, lieutenant du navigateur espagnol Mendana, mouilla
dans la liane Saint-Philippe Espiritu-Santo et y fonda un établissement