|
[Note: this transcription was produced by an automatic OCR engine]
_f_>4._
On compte généralement quatre cents cocotiers par hectare, une
fois faites les suppressions résultant de la semence en double.
L’époque du premier rendement est malheureusement un peu loin-
taine, de cinq à huit ans. Cela dépend évidemment de la nature
des divers terrains. S1 cette époque varie, le chiffre du rendement _
est unanimement déclaré par les colons comme étant, tous frais
payés, de E.’ francs de revenu net par an. Ainsi, en comptant,
comme nous le disions tout à l'heure, quatre cents cocotiers à
Fheetare et en admettant que le colon plante au moins dix hec-
tares en cocotiers, — il a tout intéret a le faire, — il s'assure une
rente annuelle, au bout de huit ans, de 8,000 francs au minimum,
Pendant ces huit années d’attente, le terrain pris par les cocotiers
n’est pas improductif; nous retombons encore sur le maïs. qui,
malgré la pousse des cocotiers, n’en donnera pas moins, pendant
les quatre premières zmnées. un rendement à peine inférieur à
celui que nous avons déjà indiqué; dans les quatres années sui-
vantes, il donnerait encore suflisamment, mais il est préférable, a
mon avis, de le remplacera cette époque, ne serait-ce que pour
améliorer le terrain, par une autre culture, les haricots ou, de pré-
férence, le gingembre. La culture des haricots ne me paraît pas très
pratique pour les colons des Nouvelles-llébritles, pour des raisons
dépendant du rapport des cultures, mais que nous nexaminerons
pas ici; le gingembre, au contraire, peut devenir une production
de bonne exportation; les Australiens en font une grande consom-
mation; cette plante pousse toute seule. n'a besoin Faucun soin
particulier, et peut donner des maintenant un prix rémunérateur.
C'est un pis aller, il est vrai, mais de certaine importance l.
La noix, avons-nous dit. est la plus importante partie du coco-
tier; c’est elle qui fournit l'huile de coco et. le coprah.
Un ne fabrique pas encore d'huile de coco aux Nouvelles-
llébrides, aucune installation ifayant Été faite dans ce but. La
fabrication du coprah a été souvent décrite; aussi me conten-
terai-je l'en donner les phases principales : la noix étant fendue
en deux parties, l'amande se détache peu à peu à mesure qu'elle
sèche sous Faction du soleil. Elle se contracte en se détachant.
laissant la coque libre; quand elle est bien sèche, on la fragmente
et on procède à la mise en sacs. A 'l‘ai'ti et aux îles Sous le Vent,
on en fait des chapelets. Aux Nouvelles-llébrides, ou le soleil est
d’humeur très variable, — dans quelques îles même. comme
Santo,‘la pluie est la règle, les beaux jours de soleil franc sont
exceptionnels 2, — plusieurs colons ont fait construire des
l Les Mistraliens ont demande ù lusieurs reprises si les planteurs des Nou-
velles-llébrides ne pourraient pas eur fournir le gingembre nécessaire a la
fabrication du ginger-uine, du ginger-ale. du ginger-heer, des biscuits au gin-
gembre, etc. Le prix olfert aurait été de l franc iar kilo.
2 A Luganville, station du canal du Segon . dans l'île Espiritu-Santo. du
i" septembre au Wdécembre 1892, il y aeu huitjours exactement de soleil franc.
c smoke-house n littéralement « maison fumée r où l'on fait
sécher artificiellement le coprah; c"est évidemment une grande
cxi-‘Énit: m»: LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE. — PORT-SANDWICH siALLicoLo.
économie de temps et une certitude plus sérieuse pour la régula-
rité des livraisons; mais les acheteurs préfèrent le coprah séché
au soleil, comme étant plus blanc et se vendant MIEUX.
Quelques chiffres pour terminer ce qui concerne ce produit; un
Photographie du D‘ Jullet.
|