|
[Note: this transcription was produced by an automatic OCR engine]
peut-ètre très rapproché, contribuera puissamment a accroître la
prospérité du groupe. Je veux parler du banian.
Ce géant des forets tropicales {est très répandu aux Nouvelles-
Ilébrides, dépassant de son dôme colossal tous les autres arbres de
la brousse. Avec ses nombreuses racines adventiees retombant des
branches pour former a leur tour des piliers secondaires, avec son
tronc très large et d'une GRANDE hauteur, il remplit et couvre de son
ombrage un large espace de terrain, faisant disparaître, étouffant
Iitté-ralement dans un rayon important tout autre végétation.
Le banian Ficus proliîra appartient à la famille des Urticees,
qui, avec les Enp/iorbaciées et les .-tpoc_i/mïes, constitue le groupe des
végétaux producteurs de caoutchouc. Il est bon cependant de faire
remarquer que, par la quantité et la qualité du produit obtenu, ce
sont les Euplitirbiaeées qui tiennent le premier rang.
Le suc laiteux du banian irontient une substance élastique de
très bonne pialité. Le procéilc’: «l'extraction est «les plus simples
et nécessite un matériel peu important: il est connu au Brésil sous
le nom de a tigelhinzis n littéralement a petits pots >. il faut, pour
opérer, une gouttière conique allongée, en forme de prisme évidé,
à -aréte inférieure terminée d'un coté par une lame coupante,
et de l'autre par un crochet. La lame sert à faire lincision, de 8 à
l0 centimètres de longueur, dans toute l'épaisseur de l'écorce; la
gouttière reste fixée dans la partie inférieure de l'incisioii, reçoit le
suc, qui suit la cannelure pour arriver à l'autre extréniité,au crochet
de laquelle est suspendu un petit gobelet en fer-blanq de forme
conique et d'une contenance de t0 a l5 centilitres. ll est facile a
l'ouv'riei' de placer ses gobelets le matin au réveil. pour revenir,
trois ou quatre heures après, les vider dans une gourde. ou mieux
dans un bidon en fer-blanc, et les remettre en place.
Au lieu il’expétliei' le a lait n tel quel. le colon qui voudrait tenter
l'expérience aurait tout iiitiîrét a faire lui-nième la préparation
preiiiiaÏ-re du caoutchouc. ce qui n'est pas très irompliqiié. LÎne
simple palette ilc bois, — une sorte de battoir a laver le linge. —
mais s. bords tranchants. et un feu de bois ordinaire. à défaut le
soleil, qui cependant est préféi-alile pour la qualité du produit, sinon
pour la rapidité de l'opération. Laplaque de bois est trempée dans
le récipient qui contient le suc «le banian récolté la veille. On la
retire rapidement. pour la présenterai la fumée du feu de bois. Après
évaporation, ce qui est vite t'ait. une mince pellicule «le caoutchouc
se dépose sur la palette; on la retrempe dans le suc, et ainsi de suite,
jusqu'à ce que l'on ait de rlltlqlll.‘ coté une épaisseur de substance
solide d'un centimètre environ. D'un coup sec frappé sur un corps
dur avec le bord tranchant de la palette, on sépare le caoutchouc
en deux plaques destinées a ètre expédiées en Australie, ou en
Europe, pour ètre rendues propres aux besoins de l'ini.luslrie.
Avant Fexpédilion, il est nécessaire de bien exposer les plaques
_gg_
au soleil pour que l'évaporation des particules aqueuses soit aussi
complète que possible; le colon fera bien de prendre ses précau-
i-‘aam: riuxigxisi: a ‘IUHUTUK va-riz.
tions contre llitimiilité t. qui iléteriiiiiierait fatalement une l'er-
mentation par suite de laquelle le produit serait perdu.
l ll serait difficile aux Nouvelles-llebritles. plus encore qu'en Calédonie, de
. . . -. . '- luvieuse. Plus rationnelle est la
uer une saison sèche et une saison p _ ' _
eu saison fraîche Inai à octobre. et 81H50" “m1140 "°"°"‘b“’ ‘ï n‘ m‘
Photographie du D‘ Jollcl.
|