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M L'ÉTAT ACTUEL nu rnontrnr roïsniouz
rejetée en 1903 '. ll est au moins étonnant que Durkheim, qui
est cependant très au courant de la littérature du totémisme,
ne cite aucun de ces auteurs,et semble croire nouvelle et déci-
sive sa théorie emblématique, qui compte parmi les plus
anciennes et les moins-admissibles.
Pour rétablir, Durkheim a du, comme ses devanciers, se
fonder avant tout sur les faits nord-américains ', et donner
ensuite des faits australiens une interprétation compliquée, ou
tout au moins bizarre ’ qui lui permette d'affirmer que dans les
e/turinga ou pierres sacrées ornées de dessins et dans les écha-
faudages dits nurtunja et waninga, ce qui est l'essentiel, c'est
le dessin et l'emblème ‘ au lieu que le totem comme tel n’y
serait pour rien '.
Bref pour fonder sa double théorie nominaliste et embléma-
tique, Pnuteur est forcé de retourner complètement les thèses
admises jusqu'ici.
En ce qui concerne le nom: on pensait que la communauté
d'un nom provenait de la croyance de tous les porteurs de
ce même nom à une parenté commune, soit physiologique,
soit sociale, et transmise en ligne suit masculine, soit utérine.
Durkheim dit, au contraire, que c’est le nom qui cree la parenté,
reprenant et appliquant aux Australiens et par suite à touto
l'humanité primitive la définition de Cieéron, qui date d'une
époque avancée et rationaliste. Ainsi : a les individus qui com-
posent le clan se considérant comme parents ; cette parenté ne
vient pas du lion de consanguinité les membres du clan sont
parents parce qu'ils portent le même nom '... on peut dire d'une
manière générale que le clan est un groupe familial où la
parenté résulte uniquement de la communauté du nom ' ». ll
l. Andrew Lung, Sneiat Origius, Lundras, 1903, p. M0; Voir plus loin l'una-
lyso du la théorie pietogrlptilque de Pikler et Somlb.
u. Durkheim, tac. m, p. 159-153, 17s.
3. Ibidem, p. M7480.
4. lbùlenx, p, 172, x77.
s. Ibitletrl, p. 188, 139,294, 31a, au.
s. Ibidem, p. m.
7. lbidenz, p. m, note 2; sis, nota 1.
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