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48 fini-M‘ ACTUEL nu PROBLÈME rorsuxovs

pas paru convaincants à Durkheim; il a préféré les passer sous
silence entièrement et n'utiliser sur ce point important, comme
sur les deux autres cités ci-dessus, que les faits nerd-améri»
cains ', en ajoutant que «la notion du nzana ne peut se dévelop-
per complètement dans le totémismc; celui-ci est essentielle»
ment une religion fédérative, qui ne peut dépasser un certain
degré de centralisation sans cesser d'être elleqnêmc’ n.

Mais s'il en est ainsi, en doit répéter que la théorie générale
de la religion élaborée par Durkheim n'avait nul besoin des
faits australiens; les faits nord-américains suffisaient; et qu'il
est vraiment étrange qu’a chaque position importante de thèse,
les documents australiens se dérobent, Durkheim reeoure, pour
ses preuves de fait, a d'autres populations fort éloignées des
premières et bien plus civilisées a tous égards. Et voici la con-
clusion de tout son développement : a Nous avons des chances
d'avoir trouvé la notion initiale dont les idées de wa/tan et de
mana sont dérivées : c'est la notion de principe totémique ’. n

Voici donc encore un retournement des termes et des con-
ceptions jusqu’ici en usage en ethnographie. D’aucuus pensaient
que le totem tient son caractère sacré du nzana, qu’il est une
forme dïncorporution, peut-être très 1irimitivc, de la force
magico-religieuse diffuse dont l'existence dans toutes les reli»
gions ne saurait guère être niée, et qui porte dans les diverses
langues un nom spécial numa, arentla, wa/mn, Imsina, bam-
Irat, lcramat, etc. Durkheim au contraire affirme que le mana
dérive du principe tolémiçuel On doit en déduire, selon lui, que
le principe lolämiqzze ‘ est a la base méme de toute l'évolution
religieuse ct que du totem sont sortis, au cours de l'évolution,
les démons, les génies, les dieux, enfin Dieu... qui est la Société,
car la totem n'est religieux que comme incarnation dela Société,
laquelle est sous forme de elnn le Dieu Social.

1. Durkheim, lac. cil , p. 274-279,

2. Ibidem, p, zao, m.

s. Ibiflem, p. non,

l. Ptnr principe tolelnique, Durkhairn entend la clan; cl‘, ibidenl, p. 293 et suiv.;
mai: ailleurs, p. m, c'est exactement 1o Inans; donc le mina serait aussi le
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