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L'ÉTAT ACTUEL nu rnoaisus TOTÉMIQUE 73

gènes de par ses fonctions, et Mc Dougall d'autre part étant
considéré comme l'un des meilleurs psychologues anglais, que
Frazer se soit contenté de signaler les opinions de ces savants
en passant ' et que Durkheim les ait complètement négligées,
bien qu'elles eussent été publiées il y a déja quelques années
dans un périodique connu '.

En ce qui concerne les tribus de Snrawak et des régions
adjacentes Kayan, Dayak, Punan, ete.: n certains caractères
du totémisme vrai se rencontrent soit chez l'une, soit chez
l'autre d'entre elles. On connaît des cas nombreux ou un groupe
tout entier refuse de tuer ou de manger un animal qui est
considéré, à la suite de reves, de présages ou d'autres signes,
comme le protecteur spécial de ce groupe, et où cet animal est
l'objet de prières et de saerificeLAinsi le faucon chez plusieurs
tribus. ll y a au moins un cas ou un groupe, celui des Long
Pata, se prétend apparenté a une espèce animale tout entière,
cella du crocodile, parenté qu'implique une légende du type
connu. ll y a un animal domestique, le porc, qui chez les
Kenyah et les Kayan est sacrifié rituellement, dont le sang est
répandu sur les orants, lesquels ensuite en mangent la chair
dans un banquet cérémonial, ct qu'on ne tue jamais sans
accomplir des rites religieux. ll y a un animal qu'on ne doit
jamais tuer, et dont l'image est tatouée sur les hommes le
chien, ou dont la fourrure est portée par les hommes seuls le
chat-tigre, ou dont des représentations en argile ou en bois
sont placées devant la maison le faucon et le crocodile}. Il y a
aussi l'animal regardé comme apparenté dont on imite les ma-
nières dans des dnnses populaires une sorte de singe chez les
Kayan; la croyance que l'âme des morts revêt la forme d'un
animal, qui ne doit pas ctre tué ni mangé le daim et Yarctogale
chez les Klemantan; enfin l'interdiction lu contact, même le

A. Frater, Totemiun and Bzogamy, l. u, p, m-m ; il n'en reparle pas dsns
es discussion générale, t. lV, p. As-so.
n. Journal of 1h: Anthrapvlnyicsl Instituts, mon, p. 173-215.
es, Hoss et Me Dnugall, psgsn Tribu, p. 96-109.

plus léger les bêtes à cornes chez les Kenyah et les Kayan ’ n.