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'18 L'ÉTAT AETUEL ou PROBLÈME rorsuioue

EvidemmeNt i Et si le lecteur N'est pas satisfait... Pour être
simple,-eN tout ces, cette explicatioN l’est. Car voici commeNt
se serait fait le totemisme :

Premier stade : le claN se doNNe uN emblème.

Deuxième stade: le claN figure plus ou moiNs grossièremeNt
limage quo lui suggère cct emblème, par exemple ciNq ou six
traits qui se recoupeNt irrégulièremeNt comme sur les chu-
riNyas.

Troisième stade : le claN iNterprète ce dessiN iNforme; il y
recoNNaît par exemple uN kaNgourou.

Quatrième stade Noomme cet emblème est sacré, tous les
kaNgourous vivaNts devieNNeNt sacrés u parce qu'ils ressembleNt
il. leur propre image N.

CiNquième stade : et comme uN corps humaiN ressemble
moiNs a ce dessiN qu'uN kaNgourou, l'homme cst moiNs sacré
que le kaNgourou, c’est—a-dire eN termes sociologiques : a l'aNi-
mal se trouve d'uN raNg au-dcssus de l'homme daNs la hiérar-
chie des choses sacrées‘ N.

Sixième stade : u le caractère sacré cst au plus haut poiNt
coNtagieux; il s'éteNdit doNc de l'être iotémique a tout ce qui
y tieNt de près ou de loiN ' N.

ON remarquera Pexect parallélisme eNtre ce schéma l'évolu-
iioNict celui d'ANdrew Laug, puisque LaNg disait : 1" le claN
se doNNe uN Nom; 2“ de préféreNce uN Nom d'aNimal, et plus
raremeNt de rplaNto ; 3° il coNsidère alors les aNimaux de ce
Nom comme véNerables; 4° et par la-saite, eN iNveNtaNt des
légeNdes ut des rites, il imagiNe le lieN de pareNté et de dépeN-
daNce magieoroligieuse. Ge qui revieNt a coNstater que toutes
les objectioNs de wpriNcipe que Durkhoim a adressées a LaNg
pourraieNt être retourNées coNtre lui par les partisaNs du
savaNt écossais. 4

De même, Durkhcim aboutit à se poser les mêmes questioNs
derNières que LaNg : a ElaNt doNNée la NotioN de totem,

l. Les. cm, p.318.
2. lbùlem, p. us.