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L'ÉTAT ACTUEL nu raoatùns Toïauioua
emblème du clan [Lang: nom du clan]... 1° Qu'est-ce qui a
déterminé le clan è se choisir un emblème [un nom]? 2“ Pour-
quoi cet emblème [ce nom] a-l-il été emprunté au mondeiani-
mal ou végétal, mais plus particulièrement au premier‘ 7»
Donner une réponse à‘ la première question n’n été qu’unjeu
pour les deux auteurs. Car il est évident qu'étant donnée une
collectivité, il lui faut. pour säffirmer son existence, sa. cohé-
sion et sen maintien, autant un nom qu'un emblème ou dra-
peau '.
llais la réponse à la deuxième question, qui est exactement
le nœud même du problème des origines du tolémisme, ni Lang,
ni Durkheim n’ont réussi a la formuler‘ Du moins Lang s'est-il
donné beaucoup de peine pour en élaborer une qui m à peu
près satisfaisante, et lui e-t-il consacré un nombre considérable
de pages. Durkheim, au contraire, a glissé rapidement sur
toutes les difficultés‘; et c'est en une page et demie à peine '
qu’il réussit, si je puis dirc, à les escamoter. Encore art-il dû
faire usage de correctifs, que je mmparmets de souligner en
numerotant les arguments:
a ll nous parait vraisemblable que Femblème a joué un rôle
plus important que le nom. En tout car, le signe écrit tient
encore attjottrtfhui dans la vie du clan une place plus centrale
que le signe parlé '. Or, la matière de l'image emblématique ne
pouvait être demandée qu'à. une chose susceptible d‘étre figurée
par un dessin. D'un autre coté, il fallait que ces choses fussent
de celles avec lesquelles les hommes du clan étaient le plus
immédiatement et le plus habituellement en rapports. Les
animaux remplissaient au plus haut degré cette condition:
a 1° Pour. ces peuplades de chasseurs et de pêcheurs, l'animal
i. lhidem, p. m.
2. lbidcm, p. 3mn.
a. lbidem, p. aat-aas.
t. Je souligne aujourd'hui: rien ne prouve quunciennamrntia contraire nüzit
éte mi, et que le signe parlé, amant-aire le nom, n'ait pal joué un rôle plus
considérable en lanl que mlnîfastltion du llen collectif. Au surplus, mente l'af-
flrmatien de Durkheim aurait besoin da preuves de fait; il n'en donne pu;
c'est peut-être qu'il n'en n pas ; d'où ce début hésitant.