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80 ‘ 1112m ACTUISL ou raontsus rorsuieus
constituait en elIet l'élément essentiel du milieu économique.
Sous ce rapport, les plantes ne venaient qu’ensuite, car elles ne
peuvent tenir qu'une place secondaire dans l'alimentation, tant
qu'elles ne sont pas cultivées '. v
c 2° D'ailleurs, l'animal est plus étroitement associé il la Vie
de l'homme que le plante, ne serait-ce qu’à cause de la parenté
de nature qui unit entre eux ces deux êtres.
m3“ Au contraire, le soleil, le lune, les astres étaient trop
loin, ils faisaient Pellet de ressortir à un autre monde. Tant
que les constellations n'étaient pas distinguées et classées, les
corps célestes... étaient impropres au role de totem, pour
lequel au contraire animaux et végétaux étaient tout desi-
gnés.
« Il“ Une observation de Strehlow permet même de préciser
la manière dont furent vraisemblablement choisis ces emblèmes.
ll dit avoir remarqué que les centres totémiques sont le plus
souvent situés a proximité d'une montagne, d’une source, d'une
gorge où les animaux qui servent de totem au groupe se ren-
contrent en abondance... Or, ces centres totémiques sont certai-
nement les lieux consacrés où le clan tenait ses assises. ll
semble donc bien que chaque groupe ait pris pour insigne l'ani-
mal ou le végétal qui était le plus répandu dans le voisinage
de l'endroit où il avait l'habitude de s'assembler ; ce choix ne
se fit pas sans une entente plus ou moins concertée entre les
différents groupes, puisque chacun d'eux dut adopter un em»
hlèmo difléront de celui de ses Voisins. n
Ces trois arguments positifs et l'argument négatif sont des
lieux-communs de la littérature ethnographique ; ils n'en méri»
taient pas moins d’etre examines de très près par Durkheim,
analysés et discutés avec preuves a l'appui, au lieu d’étre sim-
i. Cette rmrnirtianrurri devrait étre démontrée: Durklieim en tout au oublie
quo les Australiens se nourrissent ordinairement de plantes sauvages qui ne
sont pas oirrrtor comma .. comestibles n pur les Européens; les volumes de
Spencer rt Gillen et. ceux de Slrehlow ront catégoriques sur ce point. D’autre
pri-t, les Auslrnlions n'avaient pas d'animaux domestiques rvant l'arrivée des
Européens, ct leur alimentation ournée est restreinte par des interdictions qui
ne sont pur seulement totémiquos.