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90 1111m1 ACTUEL au raoaiaas TOTÉHIQUE
mal causé au totem entraînerait la vendetta ou la composi-
tion, et que touto utilisation alimentaire non autorisée serait
un cas de cannibalisme, ot plus particulièrement ‘Fendoeanni-
belisme lequel, quand il ne s'agit quo d’êtrcs humains, existe
chez maintes populations non comme habitude licite ot quoti-
dienne, mais comme exception rituelle.
Bref, en faisant abstraction des prétendus totems individuels,
il n'est pas évident, mais il faudrait démontrer avec tous les
textes à Yappui, que le totem collectif est en effet considéré
comme un u réservoir ou un canal de Inanu u, suivant l'expres-
sion de Sainlyves, lequel, en tout cas, se sépare ainsi du vita-
lismo du Dussaud. Cos deux savants ont, comme Karutz, géné—
ralisé beaucoup trop vite des constatations obtenues par l'étude
do peuples dont ‘le totémismewzst discutable, dest-à-dire com-
pliqué fortement d'éléments non totémiques. Si cette concep-
tion du totem collectif comme réservoir de mana pouvait être
prouvée on aurait certainement fait un grand progrès dans la
théorie du totémisme, car on pourrait alors le classer a un
stade déterminé de l'évolution de la religion et de la magie,
ot même de la civilisation en général, sur d'autres bases que
n'ont l'ait Wunzlt, Graebner et Schmidt. Cette observation avait
‘Œailleurs été présentée dès 1903 par Laug ‘ quand il disait :
u Les Sauvages regardent les animaux comme des individus
identiques a eux-mêmes, doués de plus de wakan, ou de mana,
ou de rapport cosmique ; c'est pourquoi chaque homme et
chaque société magique organisée chercha et, à. la suite d’un
rêve ou d'un procédé de divination, adopte un ami animal spé-
cial. n.
Encore s'agirait-il de savoir pourquoi les populations toté-
miques auraient préféré, comme réservoir de nzana, une espèce
animale ou végétale à d’autres phénomènes naturels. C'est à cette
question que Saintyves répond par Papplication de la théorie
localiste : « le totem est en relation étroite, non seulement
avec le elan, mais avec les ancêtres et avec les forces magiques
1. A. Lnng, Social Oriyins, p. 13a.
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