[Note: this transcription was produced by an automatic OCR engine]
L'ÉTAT iicrusi. nu raonuïne TOTÈIlQUE 93
i les membres des clans voisins ou étrangers ; 3° du fait que
l'animal-totem n'est ni l'esprit protecteur, ni le dieu du clan ;
Reuterskiold félicite en effet Frazcr d’avoir démontré, une fois
pour toutes, que le totemisme n'a rien de religieux '.
Pour trouver une explication qui réponde aux conditions
énumérées 1x il ne suflit pas de rappeler que, selon la marche
des idées chez le primitif, il n'existe aucune différence entre
l'homme et l'animal. Mais il faut comprendre que le caractère
général de la pensée humaine primitive est de ne pas établir
de frontières entre les divers êtres et de se fonder sur les asso-
ciations d'idées les plus évidentes augen/aelligslen. Là où
existent des points d'association Associalionspztn/æle est déter-
minée, non seulement la ressemblance, mais l'identité. Cette
remarque va permettre de trouver la solution du problème " n.
Le point de départ de Reuterskiüld est donc d'ordre psycho-
logique : il considère que le totémismo est en premier lieu le
résultat d'une association d'images ot d'idées, mais que celles-
'ei dérivent d'aperceptions tout-à-fait superficielles, et l'on peut
même dire enfantines ; mais Reuterslriold n'a pas analysé en
détail ce qu'il appelle les associations a les plus évidentes n.
Quand il s'agit en effet pour lui do déterminer quels sont
ces u points d'associations n, il se contente le dire : « l/inter-
pretation individualiste serait ici inopérante z a un stade très
primitif de l'humanité, l'individu ne joue aucun role ; aussi
n'est-ce pas entre un individu humain et un individu animal,
mais entre un groupe humain ou clan et un groupe animal
ou espèce qu'existo l'association ’ ». Or, le rapport entre le clan
et son totem serait avant tout dynamique‘: a Si nous examinons
deprès le tolemisme, nous constatons que celui-ci dépend clai-
rement d'une conception de vie impersonnelle .41: la conception
i. Der Totzmisnxus, p 7.
2. lbidem, p. 2o ; Speixesakrilnlente, p. xeysi ;cl‘. p. sa « la pcnsôc primitive ne
compare pas, elle identifie n : en note, l'auteur cite les observations de liivars
on Mklanhio.