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tains moments l'objet de cérémonies de Ïinlic/zizzma, au cours
desquelles il y a consommation rituelle, après suppression tem-
poraire des interdictions. Le totem est donc plus que conlribulc
ou clansmtnuil n'est pas seulement un u frère n animal ou
végétal ; il cst précisément lo totem, destvù-dire un apparenté
sacré.

C'est très probablement à la suite de réflexions du même
ordre que M. N. W. Thomss,.dont l'autorité en matière de
totémisme universel vaut bien celle des trois auteurs cités, est
arrivé a cette conclusion : « L'un des cultes animaux les plus
répandus est celui qu'on appelle totémisme ; il est cependant
plutot négatif, puisqu'il consiste à s'abstenir de faire du mal à
l'animal-totem, que positif et manifesté par des actes de culte '. n
C'est aussi l'attitude quc j'avais adoptée eu disant que le toté-
misme est une forme de zoolatria ', affirmation que malgré les
auteurs cités je ne vois pas do raisons suffisantes pour modifier.

Que faut-il en eifet entendre par culte ‘l Dans l'état actucl de
la science comparée des religions, on doit aussi admettre la
définition la plus large possible ; car le contenu des termes
hiérologiques connexes religion, divinité, sainteté, puissance
magico-religieuse, etc. est allé ÿélargissant sans cesse, au fur
et à mesure que des enquêtes plus approfondies ont livre à la
connaissance scientifique des séries plus considérables de faits
qui ne rentraient pas dans les cadres conventionnels anciens.
Un culte n'implique plus pour nous spécialement des actes
d'adoration, de subordination, de prière, de propitiaiion ; mais
c'est a proprement parler tout ensemble d'actes systematises
propres a maintenir le contact entre le monde sacré et le monde
profane. Par les actes négatifs ou interdictions est empêchée
une rupture absolue entre oes deux domaines; et par les céré-
monies systématiques le lien est renforcé périodiquement. Que
ces deux séries d'actes existent dans le totémisme, mais en
quantités et en qualités variables, cela ne saurait faire de doute ;

L'a-ru ACTUEL nu raoamns roramous

i. Dans Encyclopœdin aflieliyion 1m11 Ethîcs" t. l, p. 89.
Z. Totdminne t mdllwde comparative, HeL, Mœurs si Ldy” t. Il, p. l8.