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L'ÉTAT AcTuzL ou rnoaLEns TOTÈMIQUE
constate de nos jours en Mélanésie, conformément à. un méoa; _
nisme dont voici selon Rivers les moments principaux r .
' u Le recueil des faits qui décrivent l'incarnation d'un ancêtre
‘après sa mort dans l'animal ou la plante que je suppose être
devenu plus tard le totem le ses descendants ‘ n'est pas aussi
considérable que je l'aurais désiré ; mais il sufflt à suggérer que
la croyance et ses rites connexes faisaient partie de la religion
des introducteurs du totémisme en Mélanésie. Si eetto croyance
du peuple du Kava en l'incarnation des ancêtres sous forme
' animale a été le point de départ du totémismc mélanésien, les
_. principales difficultès qui sont liées au fait qu'il a été importe ‘
reçoivent leur solution. Si les immigrants ne croyaient pas eux-
memes à leur identité avec des animaux ou des plantes, mais
plutot a leur incarnation sous forme animale ou végétale après
lour mort, on comprend aisément comment ils ont été capables
d'élaborer une croyance en leur identité avec les animaux et les
plantes de la Mélanôsie. Ces gens qui croient à leur incarnation
en des animaux ou en les plantes après leur mort ne peuvent pas
transmettre cette croyance sous une forme inaltôrée lorsqu'ils
sont placés dans un nouveau milieu. Cc schéma explique non
seulement l'introduction du totémismo par dos gens qui venaient
d'ailleurs; mais il explique aussi les caractères principaux du
totémismo mclanésien. Nous savons quhctuelloment encore un
chef mèlanesien ordonne a son peuple de ne pas manger une
certaine plante parce qu'il a l'intention do s'y incarner aussitôt
après sa mort. Nous n'avons qu'a supposer une conduite ana-
loguo de la part des aueiens immigrants pour expliquer les -
observanccs en rapport avec le totémisme melanésicn. Si les
immigrants ont dit a leurs enfants qu'ils entreraicnt dans‘ cer-
tains animaux ou certaines plantes après leur mort, et que par
suite do leur identification avec ces animaux ou ces plantes il V
conviendrait quo leurs descendants shbstinssent do tuer, do bles- ' ,
sor, de manger ces animaux ou ces plantes ; et si ces interdic-
1. Je souligne cette phrase, la seule où mvm rcctiflc sa première théorie
conceplionnelle, qu'à ll suilo du l7rflzer il avait. adoptée dans son article ‘l'ato-
mina in Polyuesia and Jlslazxnsia, J. A. 1., 1m29, p. 17s. -