[Note: this transcription was produced by an automatic OCR engine]


L'ÉTAT ACTUEL DU PROBLÈME Toïsuious 131

i na du totem président on quelque façon a l'utilisation des
y Asultats qui sont supposés obtenus par les rites de la première.
Un interdit pèse sur l'usage du totem dans l'intervalle des deux
‘ ries : l'interdit est levé quand les hommes du clan tatami-
ne, et. spécialement la chef, ont mangé un peu de l'animal
gotémique ; après quoi l'interdit est levé totalement pour les
_ gens des autres clans, et partiellement, nu moins dans plusieurs
tribus, pour les gens mêmes du clan... L'objet de cette commu-
'on est l'entretenir chez les hommes du clan; par la mandu-
cation de ces prémices, la vertu spéciale, on peut dire spécifi-
que, grace à laquelle ils resteront capables de procéder Yannée
suivante s la multiplication de leur totem... la fin dernière de
" tout cela n'est qu'un intérêt alimentaire‘... on n'a pas le moin-
,dre indice que les Australiens visent Il. une autre chose qu'à. se
'proourcr les ressources alimentaires dont ils ont besoin ‘ n.
Or, ces cérémonies s'exécutent dans des localités détermi-
q-nées, d'où surgissent en même temps les germes rampe, etc.
- qui, pénétrant dans les femmes, assurent la continuation
V‘ humaine ilu groupe totemique, et qui sont des fragments ou
' des émanations des Ancêtres mythiques. « Ceux-ci reflètent,
' salon Loisy, et personnifient la longue série Œancètros [humains]
. oubliés par lesquels ont été progressivement institués et trans-
mis les rites de la tribu.‘ Les lieux où ces ancêtres sont suppo-
‘ ses avoir stationné dans leurs migrations pour instituer et célé-
; lbrer les rites sont les mômes où se sont anciennement fixés les
clans. La légende mythique des premiers ancêtres n'est pas
« autre chose que la légende sacrée des lieux do culte et celle
i des clans eux-mêmes. Le mythe veut expliquer Poxistence des

j ration dont jouissent les arbres et les rochers qui s'y trouvent ;

I. Loisy, Sociologie cl Religion, loc. en, p. es-si. .

a. Ihiilem, p. in; Loisy n dovcloppe depuis cette interprétation dans un
‘article sur Le: rire: totémiqiies du Naturel: Austrllieus, Rev. d'l de Lilt. raL, l. Vl, 1920, notamment p. 30-40; il s'y refuse de nouveau ù recou-
nattro aux ctremnuics de riniiciiiiimii le caractère iruu sacrifice de commu-

niou .

sanctuaires, les particularités qui les caractérisent, la considé- ,