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" hommes primitifs ‘.,. Que les lieux de culte aient pu être
idércs comme des lieux du totem. on le comprend sans
e : e’est la qu'on Pèvoquait pour les rites que 1’on céle-
un sa son intention ; les lieux où l'on célébrait les rites de
n; ltiplieation des kangourous devenaient nécessairement des
aces à kangourous, d'où ces animaux étaient censés sortir,
ni ils étaient censés plus ou moins préexister ’. n
‘Ainsi aurait été établi le lien qui unit le fait économique
oudanee de Fespèce totémiquc eu un lieu déterminé, le fait
agique rite de multiplication et le fait pseudo-historique ori-
ine des clans humains. Mais comment ce lien a-t-il pu s'éta-
lir ‘I C'est, pense Loisy, qu’autrefois l'interdit alimentaire
"existait pas : u L'hypothèse de M. Frazer, qui place le libre
1 sage du totem avant l'usage restreinhantérieur historiquement
' interdit absolu, est beaucoup plus probable que celle de
u . Durkheim qui place l'interdit a l'origine avec l'usage res-
reint. ll parait clair que l'interdit n'a pas d'autre cause que la
reoeeupntion de ménager une espèce utile, dont on serait
prive si l'on en usait sans discernement, non pas précisément
"parce qu'on l'aurait Llétruile mais parce que l'espèce oifensée
disparaîtrait... On peut croire sans témérité que pendant de
f ongues générations les ancêtres les peuples totémistos avaient
mangé bêtes et plantes sans avoir encore l'idée des relations
« totémiques, ni pratiquer les observauces qui en découlent ’...
Le groupe se nourrissait de l'espèce comestible ; et puisqu'il en
l vivait il ne pouvait manquer de s'y croire assimilé. Qu'on ait
' d'abord mangé le totem, ou plus exactement l'espèce eomes«
tible qui peu à peu est devenue le totem, les légendes mythiques
ne laissent pas le moindre doute a ce sujet... Cette tradition,
contradictoire à la coutume actuelle, ne peut avoir pour objet
de l'expliquer ni de l'autoriser. Le caractère plus ou moins
sacré du totem empêche maintenant de le manger. Mais le
totem a existe longtemps avant d'être sacré, et on l'a mange
i. lbidem, p. m.