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134 L'ÉTAT ACTUEL nu PROBLÈME rorameun
longtemps avant que Eatfermtt le sens de la relation totemique
dont dépend Yespèee de consécration qui atIeete maintenant le
totem '. n l
Le passage de cet état prétotémique denue d'interdit alimen-
taire au stade totémique caractérisé par l'interdit se serait fait,
selon Loisy, sur la base magique. Voici du moins comment il -
formule en termes généraux sa théorie actuelle : « Vu la men-
talité de l'homme inculte, l'homme '_qui mangeait habituelle-
ment du kangourou sïncorperait la nature et les qualités du r
kangourou, devenait lui-même kangourou, pouvait se croire
tel dans une mesure qu'il ne cherchait pas a définir... Encore
estil que ce moyen d'assimilation ne vaut que pour les totems -
comestibles... Il a pu s'identifier aux autres par un moyen qui
explique aussi bien qu‘il se soit identifie aux totems comes-
tibles ". n Ce moyen, c'est la magie imitative et sympathique
' qui est Il la base des cérémonies de multiplication du totem :
<1 Le sentiment de la relation totémique se sera donc l'onde sur
des rapports réels, continuité le voisinage, {Putilisation ali-
mentaire, de traitement magique, induisant tel groupe humain
à admettre entre lui-même et telle espèce ou objet naturel une
sorte de participation pour laquelle aucun tcrme «le notre
langue n'est exact. On peut parler de parenté, d'affinité, même
d'identité spécifique, à. condition d'ajouter que ces termes n'ont
rien d’absolu, et qu'il s'agit, au tond, de parenté ou d'identité
mystique, non physique ou naturelle '. u
C'est donc parla magie employée dans un but alimentaire,
et dans les lieux où vivait [en abondance une certaine espèce,
où d'autre part résidaient les ancêtres humains, que se serait
constitué le totémisme. Il y a eu ainsi un certain nombre d'inté-
raetions, dont Iuolques-unes ont été exposées ei-dessus et dont
on doit encore signaler celle qui s'est produite entra le facteur
ancestral et le l'acteur alimentaire: « En répétant les ‘cérémo-
nies des divers clans, l'on ne croit pas seulement perpétuer le
