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UÉTAT ACTUEL DU rnoaLsns TOTÉMIDUE
Après avoir résumé la théorie conceptionnelle de Fruzer. l
Risley remarque :
des tribus minuscules et moribondos comme les Australiens
peuvent être regardées comme typiques de l'homme primitif.
S'il en était ainsi, l'homme serait toujours resté primitif, et
personne de nous n'aurait à s'inquiéter de l'origine de quoi
que ce soit. L'une dos caractéristiques des indigènes dc YAus-
traiie est leur inaptitude à tonte évolution progressive. Certai-
nement, un homme aussi atrophie et aussi dégénéré n'est pas
la sorte däancètre que nous désirons découvrir; car il est dif-
ficilc de voir en quoi il peut nous apprendre quelque chose...
ll nous faut chercher, non pas des hommes primitifs, mais des
usages primitifs. C'est de cc point de vuo quejc désire rompre
une lance en faveur des faits indiens... Car c'est chez les tri-
bus nullement moribondos ni dégénérées du l'inde que se sont
conservés les usages vrnimcnt archaïques... Ceci admis, le
totémismo so situe aussitôt là ou il convient, et prend la pince
qu’il occupe encore dans l'inde : celle d'une forme de l'exo-
gamie ‘... »
n Or, de même que le phénomène particulier appelé toté-
mismc peut être expliqué par la loi générale de lbxogamie, de
même Fexogamie peut être expliquée comme une application
particulière do la loi plus générale encore de la sélection natu-
relle '. n Pour Fexogamie, llisley se rattache, comme on voit,
à Yécole biologique dont Herbert Spencer, Wcstcrmarck, Fra-
zer, Heape, Freud, etc. ont exposé les conceptions sur ce point,
conceptions qui sont d'ailleurs directement combattucs par
dhutresthéoricicns, et de telle manière que 1c problème de
Pexogamie n’est guère plus proche encore de sa solution que
le problème du totémisme. Quoi qu'il en soit, on ne peut affir-
mer, comme l’n fait Bisley, que ces deux institutions soient,
même dans l'inde, absolument et nécessairement liées l'une a
Pautrc. Quant à dériver le totémismc de Pexogamie, c'est pro-
promeut une absurdité.
