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L'ÉTAT ACTUEL nu rnosrtus TOTÉIIIQUE 167
» lotions qui sa trouvent à un niveau de civilisation matérielle au
moins aussi primitif que celui des Australiens, ct certainement
inférieur a celui des Indiens de PAmérique du Nord. Seul Sid-
ney Hartland a signalé cette absence chez trois groupes u pri-
mitifs n, afin de rappeler a Durkbeim que le totémisme n'est
pas universel '. Par contre Wundt, Graebner et Schmidt avaient
vu le fait; mais ils n'en ont pas su lircr le parti qui convient.
Wundt divise toute Phistoire générale des civilisations en
quatre périodes : l‘ [Baye des Primitifs, où l'homme se déve-
loppe dans un contact direct avec la nature et sans la modifier
par son travail et ses inventions; à ce stade se trouveraient
encore les Pygmées du Conga, les Boschimanes, les Vcdda de
Geylan, les Senoi ct les Semang de Malacoa, lcs Négrito des
Philippines, quelques tribus des forets du PAmérique du Sud
Brésil, Vénézuela, etc. et les Andamaneis ; 2° PAgc du Tolé-
misme, où u l'homme se trouve sous la domination de l'Ani-
mal, n et ou toutes ses conceptions, toutes ses institutions et
toutes ses occupations sont influencées par cette idée qu'il se
fait que PAnimaI lui est supérieur en intelligence et en puis-
sauce; on dislingucrait trois cycles de civilisation totémiquo : le
cycle malayo-polynésien, le cycle américain et le cyelo africain;
c’est pondant cet age qwapparatt la notion de société, que s’éta-
hlisscnt des règles sociales matrimoniales, économiques, etc.
et quo nalt unc théorie générale des forces de la nature sous
forme d’animismc, qui détermine à. son tour la naissance du
fétichisme et des religions supérieures; 3" litige «les Héros et
des Dieux et 4' I'Age de l'immunité, qui dérivent de l’Age totomi-
que ; le dernier est celui où nous vivons; c'est YAge des empi-
res mondiaux, de la civilisation mondiale, des religions univer-
solistes et de l'histoire universelle. J'ajouterai que, dans quelques
livres et articles parus depuis la guerre, Wundt annonce que
le grand cataclysme actuel est le choc qui détruira les particu-
larismes et assurera l'avènement de la notion d'Humanité. D’ac—
cord, sous cette réserve que ce soit conformément aux principes