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184 L'ÉTAT ACTUEL ou rnormns TDTÊMIQUIS
Or, si l'on se reporte aux exposés et aux discussions de 17m..
zer, de Leisy et de Rivers sur le totémisme australien et méla X
nésien, on notera que le lien avec un culte localisé des ancêtres 2
est caractéristique de certaines nuances dutotémisme vrai, 01' ‘f
que l'argument que Virey croyait négatif possèderait, dans les
conditions actuelles de nos recherches, une valeur relative bien
plus considérable que celui des emblèmes animaux ct autres
insignes de nomes et de clans prédynastiqucs auxquels, à la
suite le Loret, il attribue la principale importance.
Quoi qu'il en soit, l'analyse du livre de Virey a donné l'oc-
casion à G. Maspero de préciser quelques-unes des idées sur
le totémisme qu'il avait déjà présentées à propos du manuel t
d’Erman ‘ et de l'article cite d’Adolphe Reinaoh '. u Je suis
d'accord avec Erman, disait-il, pour protester contre le préjugé A‘
qui veut qu’il n'y uit eu place dans la théologie égyptienne pri-
mitive que pour des doctrines ultra-barbares ou réputées telles:
animisme, fétichisme, totômisme, et ainsi de suite ; si haut que
nous remontions dans le passé, la religion égyptienne nous
apparaît comme étant très vieille, très éloignée dc ses origines,
en possession déja d'une théologie savante et subtile par bien
des endroits. n
ll opposa la même réserve a la théorie Ylidelphe Reinach:
u Tout ce que M. Reinach dit du caractère totémiquc de l'an»
cienne civilisation égyptienne devrait être repris point par
point...ll me semble que nous avons encore trop peu de docu-
ments pour résoudre les questions très complexes qui se ratta-
chent à. ces faits. L'une des plus importantes est le savoir si
l'épervier et le lièvre, par exemple, ont été pris pour totems
parce qu’ils étaient des dieux, ou s'ils sont devenus dieux parce
qu’ils étaient des totems ç en termes plus généraux, si les faits
de totémismo qu’on relève en Égypte sont primaires ou secon-
daires. Tinelinerais pour ma port à les supposer secondaires ;
n. Analyse de Errnan, Dis aegyptisclle Religion, 2- 5.1., llerlin, ms, dans la
Revue Critique, me, p. m.
‘z. Analyse düdolphe llcinuch, PEgypIs prdhittnrique, dans n Ireuue an‘-
ttque, 1908, p4 402-103.
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