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IÊETA-r ACTUEL ou rnonsùur rortzmous 187
’ fait originale, très dissemblable de la religion grecque et des
cultes gréco-romains, car les animaux sacrés des Grecs, comme
l'aigle de Zous ou 1c paon de lléra, nbntjamais été adorés en
_' tant qlfanimaux-dieux. Do la l'étonnement de Strnbon, de
Diodorc, do Plutarquc. Quant à la succession des individus-
dieux, elle se faisait comme pour Apis, et on notait avec soin
la date à laquelle chaque animal divin s’était révélé pour rem-
placer son prédécesseur mort.
Seules «les recherches comme colle le Toutain nous por-
mettront de voir clair dans ce que qu'on désigne improprement
sous lc terme global de zoolùtrie égyptienne, Ce qui nous inté-
resse dans le cas cité, c'est le fait que chaque centre habité
possédait son sanctuaire et que dans ces conditions, étant don-
néc la situation écartée du Fayoum, qui a dû assurer la por-
sistanco des conceptions populaires, on peut regarder comme
très ancien, sinon même comme primitif, la culte du crocodile
dans ce nome.
l'eut-on conclura des faits connus que lo crocodile était le
totem d'un clan Crocodile primitif, qui aurait colonisé 1o
Fayoum, et rlont l'habitat aurait été ensuite inscrit adminis-
trativement sous le nom de nome crooodilopolite ‘I Fout-on dire
que le culte rendu à Panimal, non seulement dans la capitale
du nome mais aussi dans las bourgs, ot sans doute, mais avec
un luxe moindre, dans les villages, au crocodile comme tel,
prouve un tolémisme originel? Plusieurs égyptologues n’hèsi—
teraient pas à répondre par l'affirmative. Mais aux ethno»
graphes cette affirmation semblerait exagérée, car nous savons
que nulle part où se rencontre le totemismo vrai, le totem
n'est l'objet d'un eultc complet ', même s'il a unc valeur comes-
tible ou économique générale, et moins encore s'il est un ani-
mal féroee ou nuisible.
Cette distinction cst tellement importante que 1a où des
animaux présentent un caractère a quelque degré divin, on
discute pour savoir s’ils sont d'anciens totems ou si au con-
i. cr. ci-dessus, p. ios-iti.
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