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L'ÉTAT ACM/non PROBLÈME ‘rorsuious
données de Turner pour voir que si les incnrnations avaient
été flgurées plasliquement, on aurait eu une liste d'enseigne;
exactement comparable à la liste des enseignes égyptiennes
par suite du mélange d'animaux, de végétaux, d'objets brut
pierres plus ou moins remarquables, d'objets manufacturés
panier, bol en bois, etc., de corps célestes. Chacune de ces _
u incarnations », T urner 1c signale avec soin, servait principe.
lement à fournir des présages de succès ou Pinsnccès à la _
guerre et moins souvent de prospérité générale ou spéciale
agricole, par exemple, ou au contraire de maladie et de mau-
vaise récolte. C'est à ceci que se réduisait le plus souvent la
fonction de ces n dieux u de village ou de famille. Ainsi le
village qui avait polir protecteur collectif le a dieu n Tongo,
lequel avait pour incarnation la chouette, considérait comme
un signe de victoire prochaine si l'oiseau volait devant la troupe
les guerriers en marche et comme un conseil de retraite si
Ycisenu volait derrière la troupe ou croisnit son chemin. De
même, une certaine famille avait pour <4 dieu n 'l'npaai, qui
était présent dans une trompe marine z quand les guerriers «le
cette famille partaient en expédition, celui qui faisait fonction
de a prêtre n soufflait dans la trompe; si le son était rauque
et inégal, c'était mauvais signe ; mais si le son était clair et
harmonieux, on partait sous d’excellents auspices. Et ninsi le
suite pour la gronde majorité de ces divinités localisées, dont
le nombre total se montait pour Samoa et les petites îles voi-
sines Snvaii, Upolu, etc. a plus de cent vingt.
C’est dire que les <4 divinités » de Samoa appartiennent à la
même catégorie religieuse, magique et rituelle que les enseignes
guerrières des Égyptiens predynastiques, des Romains histori-
ques, très probablement des Gaulois et les Germains ct parmi
les demi-civilisés actuels, des tribus guerrières de Plndonésie
surtout de Bcrnéo et le YAfriÂIue ; on les rapprochera aussi
des protecteurs dits totémiques de certaines tribus nord-améri-
caines, comme les Pieds-Noirs. Aucune monographie compara-
tive n’a encore été consacrée à cette catégorie de protecteurs
uniquement militaires, qui répond à des formes déterminées