[Note: this transcription was produced by an automatic OCR engine]
L'ÉTAT ACTUEL au PROBLÈME rorzuieua 197
neiens Égyptiens, puisque «A sa peau était réservée, des la
lll‘ dnyastic aux seigneurs, aux chefs et plus tard aux prêtres ' n.
Or, c’est précisément cet animal qu'on ne rcnccntro ni comme
‘- insigne de nome et de clan, ni comme animal-dieu On peut
4ans doute raisonner a. cc propos longuement, dire par exemple
avec Jéquier que la panthère ne se laisse pas apprivoiser, on
qu'on utilisait sa robe parce qu'elle est très décorative; cela
. ne change rien au fait fondamental que ce totem africain par
excellence n’a pas existé comme totem en Egyptc.
Quant à l'argument des tabous, dest-à-dire des interdictions
qui protégcuient la vie de tel ou tel animal considéré comme
l sacré, il n'a aucune valeur pour ou contre la théorie totémique. Jc
nînsisterai pas, ayant rléjzl exposé souvent que l'interdiction est
le rite négatif qui complète le rite positif; les archéologues sem-
blent cependant éprouver de grandes difficultés a comprendre
le sens interne des interdictions, puisque Salomon Reinach et
G. Foucart en font même une institution spéciale et autonome
En résumé, aucun des arguments énumérés nc présente une
consistance suffisante pour entrainer la conviction. Tant qu'on
n'aura pas prouvé, avec un nombre assez considérable de textes
dont l'interprétation serait hors de discussion, que l'animal, le
végétal ou l'objet figurés somment le pavois dit enseigne
représentaient une espèce vivante ou une catégorie de choses
qui étaient censées apparentées a un groupe humain à cadres
bien délimités, on ne pourra pas parler de totémisme au sens
où l'entend même A. Reinach dans sa définition nzinima et où
doivent l'entendre les ethnographcs.
l'est sans doute ù cause de cette difficulté que M. Alexandra
Moret ‘ s'est décidé a poser sur d'autres bases ce problème
dont la solution lui parait pourtant presque en dehors des
possibilités historiques: a Jc nc crois point démontrable, dit-il,
l'existence du tetémismc intégral en Égypte avec les docu-
ments actuels ; car c'est une Égypte déjà transformée que nous
l. lhidem, p. u; ut m.
2,1l Muret, Le ka des Égyptiens "un un ancien totem 7 u. n. n., t. LXVll,
ma, p. isl-m et Myxtèrerégypliens, Paris, 191341499419.