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L'ÉTAT ACTUEL Du rnonuäns Tontniovs
des Bantous, les Australiens, la majorité les Dravidions le
connaissent el lui ont même donné une forme définie qui est
telle que lo totémismc est l’un des pivots de leur organisation
sociale. Ce ne serait pas une preuve, mais ce serait une présomp-
tion importante, en faveur de l'opinion de Moret et d’Adolphe
Ileinach, si les clans porteurs d'enseignes de l'époque de Negndah
pouvaient être considérés comme les parents de race des
Nègres lsantous actuels.
Tel semble être le point de vue de M. A. Wiedemann,
dont la théorie peut se résumer ainsi‘: Dans la population
primitive de YÉgypte, tout africaine, comme dans la plupart
des peuplades nègres, chaque clan vénérait un totem animal ç
on le voit figurer sur des enseignes ou dans de petites cha-
pelles sur les vases et reliefs de la luériode de Ncgndah ', A
Yaube des temps historiques, YÉgyple est conquise par un
peuple venu d'0rient, beaucoup plus avance comme civili-
sation; il a des dieux anthropomorphes, chaque bande véné-
rant particulièrement l’un d'eux. Quand une bande s'établit au
milieu de l'une des tribus primitives, le dieu animal de celle-ci
est subordonné au dieu anthropomorpho des conquérants,
d'abord comme attribut; puis les deux divinités réagissent l’une
sur l'autre et l’on voit apparaître des dieux à corps humain et
à této d'animal, comme Anubis à la tête de chien; parfois un
seul élément animal subsiste, comme les cornes de bélier
d'Ammon. Entre Osiris, qui est resté exclusivement humain, et
llorus, qui est entièrement faucon, il y a toute la série des
stades intermédiaires. Au cours de l'histoire «Flägypte se seraient
1. Wiedemsnn, nsrkutt, ont. ;or. Ad. aoinron dans la Ilevus rrnusnogrsphio
et de Sociatngic, t. v, ma, p. m.
a. On pourrnit signaler, a propos au totémisma, les petites plaques do scniaio
trouvtss dans les tomnos préhistorique: etdont oouuooup sont iuintos en rorrno
d'animal hippopotame, tortue, poisson, oiseau; on les oonsidcrc rrordinniro
comme des palettes a broyer 1o fard vert, mais c. Jéqnier, llislnira us la Civi-
tisnlian égyptienne, Lsusnnno, ma, p, 13.74, prtrtro y voir u des talismans ou
de: sortes de fétiches.» l/hypotlièse quo osrtains dessin: d'aspect sontmoziquo
pnlnls sur les trios de Neguduh représentent des chapelles n'est pa raoptes
communément ; d'autres y ont vu le prom do rortorossor et de palissades en
holl, d'autres snooro des bateaux sommés du pavois en guise de prviuon pro-
leaLeur-magiquttçcl. Charles Boreux, Les poterie: oscorsor oowgppte prdlly-
nssuqno, Revue des Etudas ELhuogi-aphiqucs et sociologiques, t, I, isns, pas-n.
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