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L'ÉTAT ACTUEL Du PROBLÈME TOTÉMIOUB
qu'on sacrifie lors de l’Aïd ol Kebir est 1o plus souvent un
‘r .
mouton; mais les gens qui n'ont pas de mouton ou qui sont‘
dans Fimpossibi té d'en acheter un sacrifient une chèvre ;
parfois ou tue un jeune taureau ou un jeune chameau ; mais
dans ce cas il est nécessaire de sacrifier aussi un mouton‘ On
affirme que le sacrifice le plus méritoire est celui d'un bélier
et que lc mérite, en sacrifiant d'autres animaux, décroil selon
que cet animal est une brebis, un bouc, une chèvre, un jaune
taureau, une vache, un chameau mâle ou un chameau
fomollc >i '. Cette échelle dos mérites est très intéressante ; je
doute qu'elle trouve sa justificationflans des textes musulmans
anciens, car le sacrifice lo plus méritoire dans YArabie préis-
lamique et des débuts de l'islam était celui l'un chameau. Les
ressemblances entre les cérémonies pastorales proprement
arabes et la fête do l’AXd cl Kébir prouvent seulement qu'une
même condition économique a en deux pays éloignés produit
un même système cércmoniel.
Lo diewhélier représenterait-il un ancien totem 7 Dates for-
mule l'hypothèse pour les habitants de l'oasis de Siwah‘ sans
autrement insister, et l'on no possède pas d'arguments pour
Pappuyer. Si le bélier n’a été qu'en deuxième phase une divi-
nité pastorale, et plus lard seulement l'incarnation permanente
d'un dieu protecteur et multiplicateur des troupeaux, on ren-
contrerait des légendes, sinon des affirmations, touchant l'ori-
gine ovine des clans ou tribus berbères dont lo bélier a été
i. Wcstormark, ibidcni, p. undu. an ouiro lo mouton a sacrifier doil nvoir,
non pas une quous courte comme une chèvre, mnis uns grosse queuo bien
toiilYue, ainsi quo de longues oroiiius et de longues cornes. Lo meilleur de tous
les ssorincos est celui d'un héllcr qui a desccrclcs noirs nuLnur uns yeux sorte
de noiior pour laquelle chaque tribu, ou ‘presque, s un nom spécial] probable-
ment parce qu'il semble ninsi peint nvco de iuniimoins ; mais un bélier a mu
entièrement hlsnoha est sgsismoni un excellent sninrni de rnoriiies. Sl l'animal
réussit A s'évader nu moment on on le iio, on doit le laisser aller cl le rem-
plueor par un suiro ibidsnnn. m os qui peut s'interpréter de doux manières:
en supposant que la volonté du bélier, jadis nnimni divin sinon diou iui-nioms,
est déterminante ; ou bien que la volonté divine, de nos jours collo d'Allnli,
indique sinri quo is sncrillce de cet animal particulier ne ini serait pas
agréable.
