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' Beur ACTUEL nu raostsns 101121110113 217
le totem. Le seul argument a invoquer serait que ce culte ne
paralt pas avoir été universel lu Maroc a YÉgypta mais loca-
’ lisé dans certains groupements.
Le dieu-taureau Gurzil est connu par un auteur du v1‘ siècle
après J. C. qui était dbrigine africaine. Dans son poème
la Johzzmtizlc, Gorippus en cite a maintes reprises le nom‘:
c'était le dieu principal des Laguatan. peuplade de la Tripo-
litaine actuelle; son prêtre lerna se distingue au combat; ses
adorateurs lancent un taureau centre leurs ennemis, avant
d'engager la bataille, ou bien se font précéder d'une statue du
dieu, en bois et en métal,en forme de taureau‘. Le culte de cette
divinité subsistait encore dans la même région au x1‘ siècle de
notre ère, notamment chez les Hoouara, qui, selon El Bekri,
demandaient à un dieu Gorza, dont Pidole en pierre était située
au sommet Yune colline, de protéger leurs troupeaux '. 1l est
douteux que le tabou des femmes do Baron de manger de la
viande de vache ‘ soit en relation avec ee dieu Gurzil, car il a
pu être simplement destiné a empêcher les mères de voir tarir
leur lait.
Mais le rôle rituel joué par des animaux d'espèce bovine
dans quelques cérémonies modernes doit être signalé, notam-
ment lors dc- certaines processions destinées a faire tomber la
pluie et qui, par suite, font également partie de Yensemble céré-
moniel agraire. A Alu Seira sud oranais, si la cérémonie de
la G/toztdja, cuiller en liois habillée en poupée et que les vieil-
les femmes et les enfants invoquent en la promenant‘, n’a pas
i, sur le aiou Gurzil ct Corippus, voir Gscll. llirtnire, p. 244 ct surtout listes
Eazlern Libyens, p. nanas, qui vnll dans Gurzil un dieu solaire. u me semble
que 1. caractère solaire de ce dieu, s'il était prouvé, u au s'ajouter relativement
ma au caractère primitif qui en ruisuit un dieu pastoral, protecteur des trou»
peaux, et dont par suite la forme Animale u du ttru antérieure.
7. C'est I lorl que Ad, lleinnch veut voir dans cette statue une enseigne tolé-
miqumll. ll. ll., l. LXlV,I9|1, p.104.
s. Basset, Recherches, p, ana, et Dates, tac. 011., p. m, citant s1 aukri.
L. cr. Haies, m. cit, p. m.
5. Alfred Bal, Quelques rite: pour obtenir u pluie zn zampr de slchereiye,
tirage a part du Recueil publié en l'honneur du Congres des Orientalistes 1 Aipcr,
m5; sur tu Ghomün, ct’. p. 394| ; c'est a tort que nuutœ, Magie et Religion,
p, 5x5, y voit un cas de divinisation d'un ustensile auquel serait dévolu un roiu
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