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230 L'a-m- ACTUEL au rnosteas rerkulouu
plus ou moins historique, d'un groupe humain déterminé.
A une autre catégorie, enfin, appartiennent des abstentions
dont il n’est pas certain qu'elles présentent un caractère magico-
religieux : ainsi les habitants du nord de la Tunisie ne mangent ni
rats, ni chiens, ni sauterelles, ni chameaux, eu lieu que ces
quatre espèces sont considérées comme alimentaires dans le sud.
Monehicourt suppose que cette modification du menu est en rela-
tion avce la rareté des ressources: a C'est a partir de Kairouan
quo le chameau commence u compter plu-mi les mets éventuels,
la sauterelle à parlir do Sfax et de Gatsa ç la cynophagie‘ a
pour limite nord une ligne sinueuse Monastir, Guise, Biskra,
Bou-Saade ; enfin une sorte de gros campagnol et le rat de pal-
mier sont appréciés por les habitants du Sud tunisien les Ha-
mnma et les gens du Djerid et du Nefzaoua. n ll n'en serait
que plus intéressant de signaler les exceptions qu’on pourrait
rencontrer à l'intérieur de ces diverses zones. Ainsi les Ouargha,
tribu berbère qui habite à l'ouest du Kef une région mouta-
gneuse très boisée, se souviennent d'une époque peu éloignée
où, en dépit de Yislam, ils mailgaient du porc; et les Mogod, à
l'ouest de Bizerte, emploient encore divers subterfuges pour
n'avoir pas à s’abstenir de cette viande interdite ’ ; dans plu-
sieurs tribus et localités du Maroe le tabou alimentaire du porc
ne s'applique pas au sanglier ’.
Certaines interdictions ont été, sinon inventées, du moins
consacrées par des réformateurs de Flslam et par des fonda-
teurs de sectes et de confréries. Sans parler des interdictions
i. Surin eynopllngie on Tunisio et en Tripoiitaine, voir on outre Eertllolon et
Chantre, Recherches, p. 537-5ss et 027-639, Bstsnlÿuaiem Lihysux, p. 171 ; ut ml
Mol-ou, ellcz les nsui Mahusen Ghyata ou mon, de la région do Taxa Trenga
Ipud nsl, coup d'œil, p. lia ;il est vrai que os repas de chien n'a lieu dans cette
ii-sotion qu-uus ois pal‘ un, ot que le reste du temps le ohion est strictement
tllboue ; comme ou ns sait si os tabou est indigène ou importé par les Arabes, '
on ne peut identifier ce repas onnuol i uno oertiuonio du type do riutichiums
totemiquo; l'hypothèse de Bal, qu'il s'agit d'un rite agraire, est plus vraisem-
aishlo, pl ce que le festin rituel ost lio il uno cérémonie do prostitution d’un
omettre féoundsteur du type connu.
2. lllonchleourt, loe. ont, p. l7.
3. noutts, Illerrnkeeh, roris, 1905,12. u-ts ; Monliêres, Psi, Paris, mon, p. u,
101-102.
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