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L'erm- ACTUEL nu PROIILÈIIE TOTÉHIQUE 241
environs terrestres immôdiatsJl sembla naturel d'admettre,on
règle générale, même s'il s'agit de missionnaires marocains du
xvi‘ siècle, que cet endroit possédait déjà antérieurement un
caractère sacré,et ceci est vrai surtout si à proximité se trouve
une grotte, ou une source, ou un sommet de montagne. La
baraka de ce lieu a été ainsi islamisée. La difficulté consiste à
déterminer dans chaque cas particulier à quelle sorte de sacré
ressortissait anciennement cette localité.
Un deuxième fait important est que ces saints se sont maries
et ont ou les descendants qui ont hérité de leur baraka, quel
que soit leur nombre, constituant ainsi des familles sacrées on
maraboutiques. Par la le culte des saints musulmans so lis-
tinguo essentiellement du culte des saints catholiques, dont la
chasteté est une vertu fondamentale et dont la sainteté n’st pas
transmissible par la voie du sang. ll so rattache ainsi au culte
des ancêtres, puisque même l'élément éponyme est présent, les
membres de la famille maraboutique s'intitulant les Fils de
Monseigneur‘ Un Tel Oulad Sidi Cheikh, par exemple. lly au-
rait donc lieu de chercher jusqu'à. quel point le marnboutisme
dérive du cullo des ancêtres gréco-romains‘.
Ûr, parmi les ancêtres, ceux qui sont do nature totômique
comptent, dans maints pays, parmi les plus révores ot les plus
i. Aucun des auteurs cités lai-dessus n'a fait attention cet élément qui, dans
lc.cas donne, est fondamental ct qui avait dejl été signale pour laa saints de lu
Kroumiric par Bertholon. Exploration anlhropologiquo na la Krollnxirie, uun.
le Géogr. historique et descriptive, 1891, p. 488 : ce: légende: mnrabnutiqucs
paraissant être dcs traces de leur ancien culte, celui des aucelrea, désignés sous
dcsnnms musulmans n.
eu devrait enter ce terme de cultu des Saints en Afrique ct lui préférer celui
de marnboillirma, qui au moins ne préjuge aucune catégorisation dans les cadres
établis pnr ailleurs. Parlcraitron de culte dos saints chez lel Grecs paiclls, qui
regardaient pourtant certains hcroa, dieux et ganioa comme ungiol et comme
hldroï, c'est i-oiro comme rrinlav
Quant i la survivance du culte des ancttresgrêco-romain et de celui des saints
do la piriooo chrétienne, alla reste a oerluir dans la marahoutisme actuel qui,
encore une roia, me fait vomit d'être en majeure partie un création autonome
adaptée a des conditions agricoles et psychologiques particulières lt l'Afrique
mineure, au surplus anciennes puisqucles oarivaiua ciaaaiquoa rétonnaient me
unrrutm-oponiria des Berbères cf. les documents anciens al modernes classés
parDouttb, lac. m, p. atâ-SIB.
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